York United et les Wanderers de Halifax s'affrontent le samedi 31 mai à 19h au stade Telus de l'Université Laval. Achetez vos billets pour le match de la PLC 'En tournée' ici.
Le 31 mai est une date bien cochée dans le calendrier de Rayane Yesli. Ce soir-là, à 19h, le coup d’envoi du premier match de la PLC joué au Québec sera donné. Les Wanderers de Halifax, bien installés dans le trio de tête, auront fort à faire pour déjouer York United, une équipe toujours menaçante et dotée de nombreux joueurs de talents malgré un démarrage de saison beaucoup plus modeste.
Le gardien des Wanderers sait qu’il va vivre un match particulier, de ceux qu’on apprécie jouer lorsque l’on est dans sa position.
« C’est un scénario assez particulier, médiatisé, à Québec, on ne sait pas exactement à quoi s’attendre… C’est ça qu’on aime quand on est professionnel, avoir de belles expériences et ça va en être une », s’enthousiasme-t-il.
Né à Montréal il y a 25 ans, le gardien de but est passé par l’Académie de l’Impact de Montréal, puis les Carabins de Montréal, avant d’être le dernier rempart de l’AS Blainville dans le championnat provincial, a dû quitter sa province natale pour faire carrière. C’est au Manitoba, puis en Ontario et aujourd’hui en Nouvelle-Écosse qu’il réalise sa carrière professionnelle, dans la PLC. De ce fait, pour lui comme pour la petite dizaine de Québécois de son équipe, ce match dans la Capitale nationale a une saveur particulière.
« Ça va vraiment être bien, surtout que Québec, c’est près de Montréal. Il y a de la famille et des amis qui vont venir nous voir. Ils viennent souvent quand on est à Ottawa, mais c’est une occasion de plus de se revoir », dit-il.
S’attend-il à voir une foule favorable à son équipe en raison du fort contingent de joueurs issus du Québec dans l’effectif?
« Je n’en ai aucune idée! Je crois que la foule va célébrer seulement s’il y a des buts », rit-il. « Les gens impliqués dans le foot à Trois-Rivières et à Québec vont venir, mais pour le reste, je ne sais pas. J’ai hâte de voir ça », poursuit-il.
Un début de saison conforme aux attentes
Les spectateurs québécois ont bien des raisons d’avoir de belles attentes vis-à-vis des Wanderers.
Leur début de championnat est conforme aux attentes, malgré un dérapage lors du dernier match face au Cavalry (défaite 3-0). Bien installés dans les hauteurs du classement, les Wanderers ont réussi leur pari de réaliser un bon début de saison pour ne pas revivre les mésaventures de la saison 2024. Longtemps en queue de classement, les Wanderers avaient manqué le train pour les séries en raison d’un démarrage bien trop poussif.
Actif sur le front des transferts, avec les arrivées, en plus de Yesli, de Thomas Meilleur-Giguère, Isaiah Johnston, Yohan Baï ou encore Alessandro Biello, l’effectif semble désormais taillé pour les premiers rôles.
« On a un bon groupe et on a des joueurs de ballon », explique le portier. « Ça permet d’exécuter ce que le coach demande. On a aussi plus d’expérience dans le groupe cette année, ce qui permet d’aller chercher des points à l'extérieur », détaille-t-il.
« On n’a manqué le dernier match contre le Cavalry, mais de façon générale, on a une certaine ténacité en défense. On sait serrer les dents dans les moments difficiles d’un match », dit le gardien de but.
Arrivé en Nouvelle-Écosse en provenance de l’Atlético Ottawa en début de saison pour obtenir plus de temps de jeu qu’en Ontario et retrouver les sensations qui ont fait de lui l’un des nommés pour le Gant d'or de la ligue en 2023, Rayane Yesli a pour le moment réussi son pari.
Il a été nommé gardien de but du mois d'avril de la Première Ligue canadienne. Auteur de 17 arrêts en avril, soit le deuxième meilleur total parmi tous les gardiens de but lors du premier mois de la saison, il a également affiché un pourcentage d'arrêts de 80 %, le meilleur de la ligue.
Collectivement, la mayonnaise a aussi pris forme.
« C’est une équipe qui veut jouer au ballon, le garder et ça m’intéresse, car une de mes qualités, c’est de jouer au pied », dit-il. « Ça s’y prêtait moins à Valour par exemple, car le style de jeu ne s’y prêtait pas. J’ai commencé un peu à Ottawa, mais je suis plus à l’aise ici, je peux prendre plus de risques au pied quand on ressort de l’arrière. Ils m’impliquent beaucoup dans la sortie de balle. Je prends les décisions à l’arrière, si on joue court ou long. Et plus les joueurs te font confiance, plus ils s'utilisent dans les sorties de balle », détaille-t-il.
La ferveur de la ville pour le soccer a aussi été un élément important dans le choix du gardien de rejoindre le club. « Le stade et le public ont été importants. Quand on est un adversaire, ce n’est pas simple de jouer ici. Cet environnement m’a intéressé. Il faut aussi que je sois heureux dans l’endroit où je joue. C’est nécessaire d’avoir des affinités avec des joueurs, mais il faut aussi que la ville soit intéressante. C’est le cas à Halifax. »
Note pour Rayane : ce sera aussi le cas à Québec.