À deux journées de la fin de la saison régulière, les Wanderers de Halifax ont gros à jouer pour les places d’honneur.
5e au classement, les Néo-écossais dispose d’un point de retard sur le 4e, York United, et 4 points sur le Cavalry, 3e, avant de se déplacer sur le terrain de Valour, déjà éliminé de la course aux séries, puis de recevoir l’Atlético Ottawa, lancé dans la course au titre.
L’enjeu d’un bon classement peut paraître anecdotique, mais il ne l’est pas : le 4e au classement à l’avantage du terrain dans le match qui va l’opposer au 5e dans le barrage des séries. Le 3e, lui, est exempté de barrage et reçoit au tour suivant le vainqueur du duel entre le 4e et le 5e.
« En fin de saison, chaque point est très, très important, explique Nassim Mékidèche. On sait qu'il nous reste deux matchs très importants contre Valour et Ottawa. On veut ramener un match de séries à la maison, donc, c'est sûr qu'on doit ramener deux victoires. »
Bien entendu, ces deux victoires ne signifieraient pas nécessairement une meilleure place que la 5e puisqu’un tel scénario dépend aussi des résultats de York et du Cavalry.
Dans un tel contexte et en raison des points de retard sur le Cavalry « l'objectif le plus réaliste à présent, c'est la quatrième place », reconnait Nassim Mékidèche.
Il y a néanmoins un autre objectif à finir fort la saison régulière, non moins important : celui d’enclencher une bonne dynamique en vue des séries.
À l’approche des 180 dernières minutes de jeu de la saison régulière, les Wanderers ne sont pas tout à fait en pleine bourre.
Sur les 5 derniers matchs, les hommes de Patrice Gheisar n’ont pris que 4 points, s’inclinant contre le Forge FC, le Cavalry et le Vancouver FC. Seul le Pacific FC a mordu la poussière, tandis que le match face à York United s’est soldé sur un match nul. Or, rentrer dans les séries sur une bonne dynamique est primordial.
Les deux prochains matchs doivent donc permettre « de retrouver notre façon de jouer, retrouver le rythme de jeu, retrouver nos repères », explique le défenseur de 25 ans. Cela dit, le groupe répond présent : « on est confiant, on est concentré, on sait ce qu'on a à faire », dit-il.
Une revanche à prendre
Une fin de saison en boulet de canon serait un baume au cœur de Nassim Mékidèche, pour qui la saison n’a pas été simple. Blessé, il a manqué de nombreux match et n’a pas être aligné qu’à 7 reprises, pour un total de 528 minutes de jeu.
« C'est vrai que ça n'a pas été une saison comme je l'ai souhaité, reconnaît-il. J'ai eu une blessure à la fin de la préparation et le timing a été vraiment mauvais. J'ai forcé mon retour et c'était un peu une erreur de ma part. En tant que footballeur, on veut être sur le terrain, ça veut dire qu'on a essayé de précipiter les choses. J'ai rechuté, alors cette fois, j'ai pris mon temps. Je me suis bien soigné pour revenir à 100% pour la fin de saison. »
Buteur lors de la dernière rencontre face à York, le défenseur central a vécu ce but comme une petite délivrance.
« Ça m'a permis de me libérer un peu, explique Mékidèche. Après tous ces mois de difficultés, c'est vraiment… Vous savez, quand vous êtes blessé, c'est très, très difficile au niveau émotionnel. Au niveau psychologique, vous êtes là, tout seul. Tu dois faire tout, tout seul. Tu t'entraînes tout seul. Ça n'a pas été facile, mais on peut dire que tout s'est bien passé et je suis très, très content d’être de retour et de jouer au football. Juste le fait de m'entraîner avec mes coéquipiers, retoucher le ballon, avoir du plaisir, c'est ça qui est le plus important. »
Content de voir une nouvelle équipe arriver en PLC
Outre l’approche des séries éliminatoires, l’annonce de l’expansion en PLC avec l’arrivée du Supra a animé l’actualité de la ligue.
Né à Laval, au Québec, formé dans les clubs locaux de Fabrose et des Étoiles de l’Est, Nassim Mékidèche a bien entendu suivi avec attention l’annonce de l’expansion de la ligue dans sa ville natale et la (re)naissance du FC Supra.
Nassim Mékidèche se dit « très content au niveau de la ligue », mais aussi « pour les gens au Québec, parce qu’il y a beaucoup de talent. »
« Il y a tellement de jeunes joueurs qui n'attendaient que cette opportunité, explique-t-il, je pense qu'il n'y a pas mieux pour le circuit québécois. Maintenant, un jeune de 13-14 ans, peut-être que son objectif sera de jouer en PLC. Ce n'est que du bonus pour la ligue, que du bonus pour le circuit québécois. Et pour la ligue en général, avoir plus d'équipes, c'est avoir plus de matchs, plus de visibilité, plus de compétition. Ça va créer des derbies. Ça peut créer beaucoup d'enthousiasme. »
Alors, justement, le derby du Supra sera-t-il plutôt avec Halifax et son fort contingent francophone ou plutôt avec l’Atlético Ottawa, plus proche géographiquement de la région Montréalaise?
« Avec Ottawa, répond Nassim Mékidèche dans un large sourire, parce que ce n’est qu’à deux heures. »
Et le talent québécois sera-t-il un adversaire coriace pour les équipes de la ligue? « Bien sûr, il faudra faire attention. Il faudra faire très attention », insiste Nassim Mékidèche.
Le rendez-vous est pris, mais avant cela, il y a déjà une fin de saison qui s’annonce très chaude.