York United et les Wanderers de Halifax s'affrontent le samedi 31 mai à 19h au stade Telus de l'Université Laval. Achetez vos billets pour le match de la PLC 'En tournée' ici.
Massimo Ferrin est le type de joueur qui donne du plaisir aux spectateurs. Percutant, doté d’une belle technique, spectaculaire, souvent décisif, il est un joueur pour lequel on se déplace.
Sans prétention ni glorification inutile, Massimo Ferrin ne dit pas autre chose au moment de décrire le type de joueur qu’il est. « Je veux être un joueur, au-delà du résultat ou de l’équipe que tu supportes, qui est agréable et plaisant à regarder. Les fans qui viennent et payent leur ticket veulent du divertissement, de la part de leur équipe bien entendu, mais je veux aussi leur offrir une belle qualité de jeu, des moments qui sont excitants, qui les font lever de leur siège, avec j’espère des buts, des passes décisives, des bonnes occasions. Je ne parle pas nécessairement de statistiques, mais simplement de beau jeu, d’être divertissant à regarder », dit-il.
Passé des Wanderers de Halifax à York United à l’intersaison, il a quitté la Nouvelle-Écosse avec le sentiment du devoir accompli. En deux saisons, il a complété 91 dribbles (à égalité au troisième rang de la PLC pendant cette période), a été le joueur le plus victime de fautes de la ligue (137 fautes subies) et a obtenu cinq penaltys, un sommet dans la ligue. Il a également réalisé quatre passes décisives, en plus de 15 buts. Il a enfin été finaliste pour le titre de Joueur de l'année 2023.
Il est revenu dans sa ville natale après deux saisons chez son futur adversaire, mais les choses sont pour le moment plus complexes avec son nouveau club.
York United, qui doit affronter le Vancouver FC avant de se rendre à Québec, ne connait pas un début de saison idyllique. Lanterne rouge du championnat après 7 journées, relégué à 13 points du leader, son club a grand besoin de points pour retrouver un classement plus en adéquation avec ses ambitions.
« Nous devons continuer à croire dans les choses que nous sommes capables d’accomplir cette année, même si notre démarrage n’est pas celui auquel nous aspirons », dit-il. « Ça pourrait être facile d’être démoralisé ou frustré, mais il est beaucoup trop tôt pour réfléchir de cette manière. Chaque personne au club doit en faire un peu plus pour franchir la ligne d’arrivée, d’autant que dans cette ligue, avec quelques bons résultats d’affilée, tu peux remonter dans le tableau assez rapidement. »
Bâtir une communauté
Massimo Ferrin est l’un des nombreux joueurs originaires de Toronto à être revenu dans sa région, donnant à York une forte saveur locale. Outre Massimo Ferrin, le club a recruté plusieurs joueurs originaires de la région, tels Adonijah Reid, Luke Singh, Steffen Yeates ou encore l’ancien Wanderer, Riley Ferrazzo.
Massimo Ferrin sait à quel point posséder un noyau de joueurs issus de la région est important pour les supporters et l’identité du club.
Il a aussi pu constater à Halifax, qui dispose d’un public nombreux, fidèle et passionné, la façon dont le club a bâti sa communauté. Une réussite qui pourrait être identique à Québec en cas d’arrivée d’une équipe, puisque les deux endroits présentent quelques similitudes à ses yeux.
« Halifax a fait un très, très bon travail pour bâtir une communauté de soccer, explique-t-il. Le stade est très régulièrement plein, les fans sont là, peu importe l’adversaire, l’heure du match, la météo. C’est bien entendu un objectif pour tous les clubs de la ligue d’avoir un environnement comme celui-là. Cela permet à la ligue de subvenir à ses besoins, de grandir, de continuer à progresser. Selon moi, Québec est un excellent endroit pour s’implanter. Il n’existe pas tant de compétitions avec d’autres équipes professionnelles, ce qui est un bon point pour une ligue relativement récente. Ce n’est pas simple d’être en compétition avec des ligues comme la LNH, la NBA ou la CFL. C’est une des raisons principales pour lesquelles ça peut fonctionner, mais il faut aussi prendre en compte le fait qu’il existe une base de fan. Tu dois être capable d’attirer du monde, pas simplement pour un match ou deux, pour le premier match de la saison ou pour les séries éliminatoires, mais aussi quand la saison est en cours. C’est sans doute la part la plus importante, car c’est ce qui fait vivre ton club. À Halifax, j’ai constaté à quel point les fans étaient importants pour nous et pour la communauté », dit-il.
Massimo Ferrin, qui n’a jamais vraiment joué au Québec en dehors de tournois dans sa jeunesse, aura l'occasion de constater la ferveur québécoise le 31 mai. Et de rendre aux spectateurs cette ferveur avec un match spectaculaire, comme il en a l’habitude.