Auteur(e) :Quentin Parisis
La météo n’a pas été une alliée dans la rencontre entre York United et les Wanderers de Halifax, mais les deux équipes ont offert un bon match à la foule qui a répondu présente en nombre. La “PLC en tournée” a rencontré un beau succès à Québec, et la ville comme la ligue peuvent bâtir sur ce succès.

Il faut bien reconnaître une chose : il fallait vraiment être équipé d’un bon manteau de pluie pour assister au match de la “PLC en tournée” entre les Wanderers de Halifax et York United au stadeTelus de l'Université Laval.

Les 7218 spectateurs présents ont bravé un véritable déluge, mais ils ont eu la satisfaction d’assister à une belle rencontre, engagée, jouée sur un bon rythme.

Bien que distancé au classement, York United s’est montré le plus dangereux et il est reparti avec une victoire méritée (2-0).

Les Ontariens ont ouvert la marque assez logiquement par leur buteur maison, Julian Altobelli, peu avant la demi-heure de jeu.

Sur un centre parfait d’Orlando Botello depuis son côté gauche, Altobelli, étrangement abandonné par la défense au second poteau, n’a pas manqué sa chance, du pied droit (1-0; 29e).

Un second but marqué par Steffen Yeates en toute fin de rencontre est venu assurer le succès de l’équipe torontoise, à la lutte pour une place dans les séries éliminatoires (2-0; 89e).

Car oui, tout au long du match, York United a bien été l’équipe la plus entreprenante.

Dès l’entame, Kembo Kibato, d’une frappe lointaine, aurait pu surprendre Rayane Yesli dans les buts des Wanderers, qui a dû s’y reprendre à deux fois pour écarter le danger (6e).

« Il y a eu des ajustements tactiques à la mi-temps, qui nous ont permis d’être meilleurs en deuxième période. Même si nous avons perdu la seconde mi-temps avec le but en fin de match, on était mieux et nous pouvons bâtir là-dessus », a affirmé après la rencontre le défenseur néo-écossais Kareem Sow, lucide sur la performance de son équipe.

Car, en effet, les Wanderers ont repris de l’entrain en seconde période. Ils se sont montrés plus agressifs et ont occupé la moitié de terrain adverse une bonne partie du temps.

Cependant, les occasions ont été rares pour les hommes de Patrice Gheisar, qui avaient pourtant l’opportunité de reprendre la tête du championnat en cas de victoire.

Ils sont même passés proches d’une défaite encore plus lourde, en étant surpris lors des contres attaques adverses.

Sur une belle récupération d’ Adonijah Reid dans les pieds de Lorenzo Callegari peu avant la ligne médiane, l’attaquant ontarien s’est ouvert un chemin vers le but en prenant de vitesse la défense. Il a néanmoins buté sur Rayane Yesli, bien sorti à sa rencontre (50e).

Max Ferrari est aussi passé à un cheveu d’offrir un autre but à son équipe sur une action renversante. Adonijah Reid, bien lancé dans la profondeur, est parvenu à contourner la sortie lointaine de Rayane Yesli. Faisant face à deux défenseurs, l’attaquant a une nouvelle fois crocheté le gardien revenu à toute hâte, avant de décaler Max Ferrari. L’arrière latéral a repris immédiatement le ballon, sans pour autant conclure, en raison d’un retour désespéré et salvateur de Yesli.

Une action qui a soulevé la foule, signe d’un public qui a montré son enthousiasme tout au long des trois jours passés par les deux équipes au Québec.

De la satisfaction tant du côté de la ligue que de la Ville de Québec

Arrivées 72 heures plus tôt, les deux équipes sont allées à la rencontre de la communauté afin de promouvoir le match, la ligue, mais aussi mesurer à quel point la province avait un véritable attrait pour le ballon rond.

“On est allé dans les écoles, dans les parcs, à la rencontre des jeunes joueurs, c’était une elle expérience. On a vu beaucoup d’enthousiasme, beaucoup d’envie. On le sait, il y a beaucoup de talents au Québec, mais il y a aussi beaucoup d’envie d’avoir une équipe ici, au Québec”, a confirmé Kareem Sow.

Une première incursion de la ligue en terre québécoise qui pourrait en appeler d’autres. En marge de la rencontre, le maire de Québec, Bruno Marchand a réitéré sa volonté de voir une équipe s’implanter dans sa ville. Il a confirmé vouloir poursuivre ses discussions avec la ligue pour la construction d’un stade dédié au soccer, d’une capacité de 6000 à 8000 places.

Marni Dicker, Vice-présidente de la PLC pour les infrastructures, a abondé dans le sens de M. Marchand en se montrant satsifaite, d’une part, de la réponse du public et de la communauté de soccer à Québec malgré la météo épouvantable le soir du match, et d’autre part, des visites de sites pour un stade. Elle souhaiterait voir ce stade être construit en centre-ville. Mme Dicker a reconnu que deux sites avaient particulièrement retenu son attention et que le stade de l’Université Laval pourrait convenir comme un lieu d’accueil temporaire pour une future équipe.

Que manque-t-il alors désormais pour voir cette équipe arriver? “Des investisseurs qui sont prêts à agir comme des concurrents sur le terrain, mais à être comme une famille au sein de la ligue”.

Cela tombe bien, le maire Marchand s’est montré très confiant dans l’intérêt de la communauté d'affaires de Québec à investir dans un tel projet.

Les planètes sont alignées, quand bien même la pluie voudrait jouer les trouble-fêtes.