Le géant allemand a encore frappé!
Tobias Warschewski, l’homme des grands rendez-vous, l’homme capable de défendre comme un mort de faim et d’avaler les kilomètres pour peser sur les défenses, a une nouvelle fois montré son caractère décisif en inscrivant le but qui envoie le Cavalry en finale de la PLC.
Warschewski, opportuniste, a profité d’une intervention hasardeuse de Malik Owolabi-Belewu à l’entrée de la surface après une talonnade de Caniggia Elva pour tromper Jassem Koleilat d’une balle piquée (0-1; 57e).
Un but venu couronner son match courageux, à l’image de toute son équipe, qui a offert une partition maitrisée afin de sortir le Forge FC, vainqueur de la saison régulière, mais qui, pour une deuxième année de suite, ne sera pas le vainqueur des séries.
Les oppositions entre le Forge FC et le Cavalry sont toujours de rudes batailles. Cette nouvelle confrontation, particulièrement engagée, n’a pas fait exception et la bataille, autant tactique que physique, a tenu toutes ses promesses.
Le Forge FC a commencé le match en confisquant le ballon, obligeant notamment Tobias Warschewski à redescendre très bas et, plus généralement, en forçant le Cavalry à lancer ses attaques de très loin.
Cela dit, les hommes de Tommy Wheeldon Jrm ont un temps regrettés la maladresse de Caniggia Elva qui, par deux fois, a eu une belle opportunité d’ouvrir le score.
L’attaquant Saint-Lucien, en déséquilibre, a trop écrasé sa frappe alors qu’il se trouvait seul aux six mètres (12e), avant de manquer sa tête sur un bon centre de Fraser Aird qui a semé le trouble entre Malik Owolabi-Belewu et Jassem Koleilat (29e).
Goteh Nitgnee, virevoltant, mais branché sur courant alternatif au cours des 45 premières minutes, aurait pu donner une autre dimension à sa première période en gardant un tout petit peu de lucidité face à Koleilat après un long raid sur le côté gauche (16e).
Le Cavalry n'a pas concrétisé ses chances en première période, mais le Forge FC a, dans le même temps, parfaitement effectué son plan de match, en utilisant à bon escient le ballon et en s’offrant de très sérieuses opportunités. Il n’a manqué que la finition pour valider ce plan.
Sans un Marco Carducci très alerte dans le but du Cavalry, Marko Jevremovic aurait ouvert le score sur une superbe frappe enroulée dans la surface (15e).
Brian Wright a eu aussi l’opportunité de profiter d’une sortie trop courte de Carducci, mais sa tête à la réception d’un coup franc excentré de Kyle Bekker a manqué le cadre (26e).
Le Cavalry sensationnel en seconde période
Après avoir beaucoup courru après le ballon durant les 45 première minutes, le Cavalry s’est montré plus prompt à se bagarrer pour le ballon à l'aube du deuxième acte et cela n’a pas tardé à payer avec le but de Warschewski (57e).
Déjà, peu avant l’ouverture du score, Caniggia Elva avait envoyé une frappe de mule qui s’était écrasée sur le poteau, donnant le ton de la seconde période (51e).
L’ouverture du score a amené le Forge FC à accentuer son pressing, tout en usant un peu plus souvent du jeu long.
Le Cavalry, décidément bluffant, a su parfaitement changer son fusil d’épaule, en parvenant à conserver bien plus le ballon que dans le premier acte.
Malgré les velléités du Forge FC, le Cavalry n’a jamais cédé à la panique, il est resté parfaitement en place et n’a jamais vraiment permis à son adversaire de s’approcher du but de Carducci après l’ouverture du score.
Le coach Tommy Wheeldon Jr, sentant que le dernier quart d’heure s’annonçait épique, s’est chargé de casser les temps forts du Forge FC en effectuant ses remplacements à bon escient.
Le coaching aurait pu s’avérer payant, car, peu après, Goteh Ntignee est passé à un cheveu de tuer le match.
Il a cependant manqué la balle du K.O. en butant sur un Jassem Koleilat exceptionnel. Le portier du Forge FC a remporté son face-à-face en repoussant d’une magnifique manchette sa tentative (80e).
Cette parade, salvatrice sur le moment, a permis au Forge FC de rester dans le match, mais elle ne lui a pas permis de s’offrir plus d’opportunités.
Les fautes ont été un peu plus nombreuses en fin de match du côté du Cavalry, qui a parfaitement maitrisé la montre et ses nerfs.
Nicolas Wähling, dans les arrêts de jeu, a une nouvelle fois sollicité Jassem Koleilat d’une tentative lointaine, avant que Harry Paton ne manque l’égalisation en ne mettant pas assez de puissance dans sa tête (90+5).
La maîtrise collective, la solidité et l'opportunisme du Cavalry ont fait la différence dans cette rencontre et ce sont bien les Albertains qui se rendront à Ottawa pour y défendre leur titre de 2024 face à l’Atlético.
Le Cavalry a désormais une semaine pour reprendre ses forces et ses esprits, car le dernier match de la saison, et non des moindres, s'annonce tout aussi passionnant.