York United et les Wanderers de Halifax s'affrontent le samedi 31 mai à 19h au stade Telus de l'Université Laval. Achetez vos billets pour le match de la PLC 'En tournée' ici.
Thomas Meilleur-Giguère va de nouveau fouler une pelouse québécoise. Pour le joueur originaire de Repentigny, formé à l’Académie de l’Impact de Montréal, cette expérience va sans aucun doute avoir un goût particulier.
La dernière fois, c’était en… juin 2018. Le défenseur portait alors les couleurs du Fury d’Ottawa, avec lequel il s’était imposé en Championnat canadien face à l’AS Blainville.
« Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas joué au Québec que je ne réalise pas que ça pourrait être quelque chose de différent! Je verrai en arrivant sur place, en voyant les fans, car pour l’instant, je ne sais pas à quoi m’attendre », explique Thomas Meilleur-Giguère.
Fort d’un gros contingent de joueurs québécois et francophones, les Wanderers pourraient obtenir les faveurs de la foule. Thomas Meilleur-Giguère espère ainsi « recevoir un bel accueil » de la part des partisans de Québec, d’autant que pour bon nombre de ces joueurs « ça fait un petit bon [qu’ils n’ont] pas joué à la maison. »
Selon lui, une équipe dans la ville de Québec serait un succès immédiat sur le terrain, en raison de la qualité des joueurs québécois et au sentiment d’appartenance des joueurs et des fans.
« Tu es au Québec, tu vas avoir des joueurs québécois. Beaucoup de jeunes veulent jouer pour Ottawa, mais ça reste en Ontario, ce n’est pas la même chose et le sentiment d’appartenance est différent. Une équipe à Québec serait bonne justement parce qu’elle est à Québec. Elle serait tout de suite compétitive, car de bons joueurs iraient là-bas par attachement », explique-t-il.
Un exil forcé, mais finalement heureux
Capitaine du FC Montréal, la défunte réserve de l’Impact de Montréal, qui évoluait en USL 1, mais sans autre perspective au Québec après cette expérience, Thomas Meilleur-Giguère a dû mettre les voiles dès la fin de la saison 2016 pour vivre de son métier.
Après une expérience au Fury d’Ottawa, il s’est joint à la PLC en 2020, en rejoignant la Colombie-Britannique et le Pacific FC.
En cinq saisons sur l'île de Vancouver, il est devenu l'un des meilleurs défenseurs de la PLC. Il a remporté la finale du championnat en 2021, jouant également un rôle majeur dans trois demi-finales du Championnat canadien.
Au fil du temps, cet exil a quelque peu distendu ses liens avec la province et lui a ouvert d’autres horizons. Arrivé en Colombie-Britannique pendant le COVID, le joueur a connu, de son propre aveu, une première année compliquée. Cependant, la suite s’est avérée être beaucoup plus agréable.
« Le fait d’être parti à Ottawa dès 18 ans m’a préparé, mais ce n’était pas la même chose en partant de l’autre côté du Canada. Ceci dit, avec le temps, c’est finalement devenu ma maison là-bas et il y a de bonnes chances que je retourne vivre à Victoria après ma carrière », explique-t-il.
Au niveau du soccer, il s’est construit une solide réputation. Devenu au fil des ans une valeur sûre de la ligue, il a donné cette année une nouvelle orientation à sa carrière en signant aux Wanderers de Halifax, à 27 ans.
« J’avais des options, mais avec ce que je voulais d’un point de vue personnel, familial, financier et sportif, Halifax a été la seule équipe à m'offrir un plan clair, à long terme, solide. En parlant avec le coach et le président, j’ai vu qu’ils savaient ce qu’ils voulaient au niveau sportif. Il avait besoin de quelqu’un pour faire le sale boulot sur le terrain, avec un rôle précis, dans mon registre », dit-il.
Le mariage a donc été naturel et il est pour le moment réussi.
Un bon début de saison
À l’aube de la rencontre face à York United, tout va pour le mieux pour les Wanderers de Halifax.
Leader de la PLC, les Wanderers restent sur une victoire face à l’Atlético Ottawa (2-0), leur dauphin, qui dispose du même nombre de points (17).
Habitués ces dernières saisons au démarrage poussif, les Wanderers n’ont, cette fois, pas mis de temps à trouver leur rythme de croisière, en raison d’une bonne préparation, d’un schéma de jeu bien établi, d’une bonne cohésion et d’un effectif stable auquel se sont greffés quelques renforts intelligemment ciblés.
Parmi ces renforts, Thomas Meilleur-Giguère fait figure de tête d’affiche. L’homme aux 220 matchs professionnels n’a d’ailleurs pas tardé à justifier son statut.
Systématiquement titularisé au sein de la défense centrale, Thomas Meilleur-Giguère a disputé l’ensemble des minutes depuis le début de la saison.
Il a aussi ouvert son compteur de but en championnat lors du dernier match face à l’Atlético Ottawa, à la réception d’un coup de pied arrêté, comme souvent. Il avait marqué son premier but de la saison de la même façon lors du Championnat canadien face au Forge FC.
« Le coach et les joueurs ont rendu mon adaptation facile », témoigne Meilleur-Giguère. « Ma position et mon rôle ont été clairs dès le début. Cela a aidé, d’autant que j’ai autour de moi des joueurs talentueux. Je suis aussi arrivé avec un bon esprit et tout cela s’est additionné pour faire en sorte que ça fonctionne », dit-il.
De fait, avec son général en défense, les Wanderers font preuve d’une certaine solidité défensive. Ils sont aujourd’hui la 3e meilleure défense de la PLC avec 7 buts encaissés. Un vrai changement de paradigme pour une équipe qui avait terminé au dernier rang de la PLC à ce chapitre en 2024.
Et un argument de poids pour aller chercher le titre. Un objectif assumé pour les Néo-Écossais. Avant d’être challengée, peut-être un jour, par une équipe à Québec.