13 matchs, 9 buts et 2 passes décisives, auxquels il faut ajouter 3 buts en 3 matchs de Championnat canadien. Voilà le bilan à la mi-saison de Samuel Salter, qui vit la période la plus prolifique de sa carrière professionnelle.
Au-delà des statistiques, Samuel Salter se satisfait d’évoluer au sein d’une équipe qui « joue très bien », soulignant qu’il est « plaisant de faire partie d’un tel collectif. »
« Sur beaucoup d’aspects, j’ai progressé ces deux dernières années avec l’Atlético, dit-il. C’est un club avec beaucoup d’ambitions, je suis très content de mon évolution, de celle du club et de l’équipe. Le fait de jouer régulièrement aide à prendre du rythme, à développer les automatismes avec mes coéquipiers. On se crée beaucoup d’occasions et ça me facilite la tâche. On a un style très offensif, on est une équipe agréable à voir jouer, ça me convient. »
Pour comprendre l’ampleur de sa progression et la confiance qui habite le buteur, il suffit de jeter un œil aux statistiques.
En 2024, l’attaquant inscrit 6 buts et donne 3 passes décisives en 33 rencontres toutes compétitions confondues avec le maillot de l’Atlético Ottawa.
En 2023, toujours sous les couleurs du club de la capitale fédérale, il inscrit 7 buts (plus 2 passes) en 27 rencontres.
Avec ses statistiques actuelles et sa dynamique, Samuel Salter est donc en passe de faire mieux que lors de sa plus belle saison en PLC, en 2022, avec les Wanderers de Halifax. Il s’était distingué à 12 reprises toutes compétitions confondues.
Cette saison pourrait même être celle de la consécration personnelle pour Samuel Salter.
Le joueur de 24 ans n’est qu’à 3 buts de la première place du meilleur buteur de l’histoire de la ligue en saison régulière, détenue par Alejandro Diaz, l’attaquant du Vancouver FC.
Il pourrait aussi aller chercher le record du nombre de buts sur une saison régulière de João Morelli et ses 14 réalisations.
Samuel Salter n’y prête cependant pas une grande attention.
« Ces éléments viennent avec le travail d’équipe et j’évite de penser à cela, car si on s’attarde trop, on en vient à y porter trop d’attentions. J’essaye surtout d’aider l’équipe à chaque match. On est leader dans la ligue et toujours en course en Championnat canadien, on a de bonnes choses à faire cette saison. C’est ça qui m’importe le plus », dit-il.
Des titres à aller chercher
Comme il le répète, cette réussite personnelle est (aussi) le fruit de performances collectives de haut niveau. L’Atlético Ottawa est en effet, de loin, la meilleure attaque de la PLC, avec 30 buts inscrits en 13 rencontres. C’est 7 buts de mieux que la seconde meilleure attaque, le Forge FC, qui a trouvé le fond des filets à 23 reprises.
David Rodriguez, le milieu offensif ottavien, est aussi le meilleur passeur de la ligue avec 5 offrandes depuis le début de la saison.
« Il m’a donné quelques belles passes, dit-il en souriant, mais on a aussi Ballou, Manny (Aparicio), Kévin (Dos Santos), Gaby (Antinoro)... ce sont des joueurs très offensifs et ça a cliqué. Notre style est d’aller presser haut et d’aller toujours vers l’avant. Des joueurs comme eux ont la capacité de débloquer les matchs par des dribbles, des passes, des buts. Ils ont une grosse qualité technique, une grande aisance qui est belle à voir, mais aussi belle quand on joue avec eux. »
Après 13 journées, l’Atlético dispose d’un point d’avance sur le Forge FC.
Le club vainqueur de la saison régulière en 2022 est aussi en course dans le Championnat canadien, où il affrontera le Vancouver FC en demi-finale.
L’objectif est donc d’aller tout gagner, mais il a fallu s’ajuster pour lui donner plus de consistance.
« On encaissait beaucoup de buts en début de saison et il a fallu combler cette lacune. Il ne s’agit pas seulement de la défense, mais aussi de la façon dont on attaque, car on sait que ça va laisser beaucoup d’espaces. Il a fallu s’ajuster pour attaquer et défendre tous ensemble. On savait que si on voulait être performant sur toute une saison, il fallait être très fort défensivement. On ne peut pas gagner un championnat en encaissant deux ou trois buts par match. On s’est amélioré et on doit continuer à travailler là-dessus. Aujourd’hui, on prend du plaisir à garder un jeu blanc”, explique le numéro 9.
Guidée par Diego Mejia, un ancien entraîneur et joueur de la Liga MX nommé entraîneur du mois de juin dans la PLC, la troupe d’Ottawa a de quoi nourrir de grandes ambitions. Son buteur aussi. Sa réussite dépendra de celle du collectif, et inversement.
Les prochaines semaines promettent donc d’être intéressantes.