Depuis 2019, une telle annonce était attendue. C’est désormais fait : le Québec dispose d’une équipe en PLC. C’est à Laval, dans la région montréalaise, que cette équipe a pris ses quartiers. Le FC Supra du Québec jouera ses parties dès 2026 au stade Boréale.
Longtemps considéré comme un grand vivier de talents inexploités, le Québec va donc disposer d’une nouvelle plateforme pour les joueurs qui aspirent au plus haut niveau.
Tout est réuni pour avoir une grosse équipe, dotée d’une forte couleur locale. Avec trois divisions dans ses championnats provinciaux, des équipes performantes dans le Championnat canadien, des infrastructures et des programmes de qualité, en plus de l’Académie du CF Montréal, il est évident que le potentiel d’avoir des joueurs et une équipe performante est élevé.
À travers les années, de nombreux joueurs du Québec ont su se frayer un chemin dans la PLC. Mo Farsi, Jonathan Sirois, James Pantemis, Diyaeddine Abzi, Woobens Pacius sont autant de joueurs de la Belle Province à être passés par la ligue et a y être performants avant de s’envoler vers de plus hautes sphères.
De nombreux autres ont une carrière exemplaire en PLC. Il sera désormais possible de la réaliser dans la région montréalaise et le contingent de joueurs importants dans la PLC issus du Québec devrait augmenter.
Encore cette année, les Québécois sont nombreux à faire des étincelles sur les terrains d’une côte à l’autre du Canada et de nouveaux talents québécois ont émergé en 2025, à l’image d’Emrick Fotsing, 17 ans, devenu une pièce maîtresse du Vancouver FC.
Une nouvelle équipe, c’est aussi une possibilité supplémentaire pour les joueurs de se mériter un contrat.
Des exigences élevées pour s’assurer de la réussite du projet
Cet ajout est une étape importante pour la ligue et la marque que l’expansion montréalaise a tout d’un projet très sérieux.
Les exigences de la PLC pour obtenir une équipe sont connues depuis longtemps : la présence d’infrastructures adéquates et d’un stade de soccer d’une capacité adaptée, d’un groupe de propriétaires stable et pleinement engagé dans le développement de la ligue, d’un soutien des autorités municipales et d’une forte capacité d’engagement de la communauté. La validation du projet montréalais est donc le signe de sa solidité.
Les dernières équipes à être entrées dans la ligue ont coché de nombreux objectifs.
La dernière expansion en PLC a été celle du Vancouver FC, qui a tapé ses premiers ballons en 2023. Si les classements finaux ont été jusque-là difficiles, la réussite de certains de ses joueurs et leurs transferts vers l’Europe ont validé le projet de mettre en valeurs les talents canadiens. On peut par exemple penser à l’arrière latéral Grady McDonnell, désormais en Belgique.
L’Atlético Ottawa, qui a rejoint la ligue en 2020, est un exemple encore plus probant de la réussite d’une expansion, avec un titre de saison régulière en 2022, des transferts marquants et un public toujours plus nombreux et fidèle au TD Place. L’Atlético Ottawa est d’ailleurs toujours à la lutte pour le titre cette année.
Une rivalité à venir avec Ottawa et Halifax?
Le FC Supra va densifier la concurrence dans la PLC et son arrivée promet de belles joutes et de nouveaux derbys.
Tant du côté de Halifax que d’Ottawa, on dispose d’un intérêt prononcé pour les joueurs originaires du Québec. Historiquement, les deux clubs ont toujours eu dans leur effectif un fort contingent de joueurs venus de la Belle Province. C’est encore le cas cette année et la réussite est au rendez-vous.
L’attaquant d’Ottawa, Samuel Salter, est le meilleur buteur de la ligue, et de loin. Les jeunes défenseurs Sergei Kozlovskiy et Loïc Cloutier se sont imposés comme des tauliers dans l’arrière-garde ottavienne, tandis que plusieurs visages connus à Montréal continuent leur petit bonhomme de chemin dans la capitale fédérale, à l’image de Ballou-Tabla, Gabriel Antinoro ou Jean-Aniel Assi. De jeunes joueurs ont aussi obtenu des opportunités d’évoluer à ce niveau, comme la récente recrue Ralph Khoury, qui a évolué en Ligue1 QC lors de la saison 2025.
À Halifax, la situation est semblable avec la présence de Rayane Yesli, Wesley Timotéo, Sean Rea, Thomas Meilleur-Giguère, Jefferson Alphonse, Nassim Mékidèche ou encore Alessandro Biello.
Ces deux clubs bien établis dans la ligue et aux résultats satisfaisants s’annoncent comme deux concurrents importants de Montréal. Cela pourrait créer une belle et saine rivalité avec le nouveau club montréalais.
Il ne faudra pas non plus négliger la réminiscence d’une rivalité avec Toronto dans la PLC, où York United a misé ces derniers mois sur une forte identité liée à la Ville-Reine, en recrutant de nombreux joueurs locaux.
En attendant Québec?
La concrétisation d’une franchise à Montréal ne met pas un coup d’arrêt à la volonté d’obtenir une équipe dans la ville de Québec, bien au contraire. Le match de la “PLC en tournée” entre les Wanderers de Halifax et York United au stade TELUS de l’Université Laval en mai dernier n’a fait que renforcer la volonté de la ligue et de la municipalité d’aller de l’avant avec une telle implantation dans la Capitale nationale.
Le maire Bruno Marchand a insisté sur le fait que la Ville était enthousiaste à l’idée d’obtenir une équipe, tandis que la vice-présidente de la PLC, Marni Dicker, a indiqué que la recherche d’investisseurs se poursuivait.
L’arrivée d’une équipe à Montréal et la perspective d’avoir une rivalité intra-québécoise pourraient être un argument important dans la quête d’investisseurs prêts à embarquer dans la Capitale nationale.
On peut se prendre à rêver encore plus grand. En attendant, l’heure est surtout consacrée à savourer la belle nouvelle de l’arrivée du FC Supra du Québec.