Après avoir signé son premier contrat en 2024 au CF Montréal, en MLS, Alessandro Biello est arrivé aux Wanderers de Halifax pour obtenir du temps de jeu et évoluer d’un point de vue personnel. Le défi reste grand pour le milieu de terrain.
Arrivé en prêt à Halifax pour la saison 2025, Alessandro Biello commence à prendre ses marques en Nouvelle-Écosse. À seulement 18 ans, et au-delà de l’expérience professionnelle et sportive, c’est une nouvelle étape dans la vie du jeune homme, qui a quitté un cocon familial. Il s’est installé en colocation avec ses coéquipiers Giorgio Probo, Tavio Ciccarelli et Tiago Coimbra et il apprend les rudiments de la vie d’adulte. “Ça se passe bien. Les premiers jours ont été un peu compliqués, car c’est la première fois que je vis seul. Je dois apprendre à cuisiner, faire ma lessive, etc. Mes parents et mes colocataires m’ont aidé là-dedans et tout va bien désormais”, dit-il. Il le reconnaît, ce prêt avait aussi pour objectif de lui faire vivre cette expérience personnelle, le laisser voler de ses propres ailes. Biello n’a pas été totalement dépaysé lorsqu’il s’est assis dans le vestiaire néo-écossais. Les Wanderers comptent dans leur effectif un fort contingent de joueurs québécois et francophones, ce qui a facilité son intégration. Il aura bien besoin d’être à l’aise, car malgré le fait qu’il arrive de la MLS, sa place est loin d’être garantie. Les Wanderers ont un effectif riche et compétitif, particulièrement au milieu du terrain. Resté sur le banc lors de la 1e journée de championnat face à l’Atlético Ottawa (score final : 2-2), Alessandro Biello, pour s’imposer, devra pousser sur le banc des vétérans comme Andre Rampersad et Jérémy Gagnon-Laparé, Lorenzo Callegari, un des meilleurs milieux défensifs de la PLC, ou encore la recrue Isaiah Jonhston. Il connaissait cependant la situation. “Je suis venu ici pour avoir de l’expérience et des minutes au niveau professionnel, car c’est un peu ce qu’il m’a manqué l’année passée. Ceci dit, le fait que je vienne d’une équipe de MLS ne change absolument rien. Il est clair que je dois mériter et gagner ma place à chaque entraînement. Il y a du monde au milieu du terrain, je le sais, mais je dois continuer à travailler et être patient. Je vais devoir saisir ma chance quand elle viendra”, explique-t-il.
Le coach dont il avait besoin pour son développement
Alessandro Biello explique qu’il a eu plusieurs options en CPL cette année, mais la présence du coach Patrice Gheisar a fait pencher la balance. “Il a été déterminant dans ma décision de rejoindre Halifax”, assure-t-il. “Il comptait sur moi et a montré sa volonté de m’accompagner dans mon développement. Je le constate d’ailleurs chaque jour, car on fait souvent de la vidéo spécifique sur moi après les entraînements et c’est très important pour moi”, poursuit-il. Au sein de cette équipe, l’ambition est claire : atteindre les séries et faire du mieux possible une fois cette étape franchie. Après une année 2023 très encourageante, pour la première saison de Patrice Gheisar sur le banc, la saison 2024 s’est avérée être beaucoup plus compliquée. Arrivés en sixième position, les Wanderers ont manqué les séries pour 4 points et ont à cœur de se racheter en 2025. “Les deux années précédentes, les débuts de saison n’ont pas été bons. On veut donc bien commencer pour s’installer tout de suite sur le bon chemin pour le reste de la saison. Aller chercher des points sur la route est un autre objectif important. Ce qu’on veut, c’est aller chercher un match à domicile lors des séries éliminatoires. Je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer devant les partisans à Halifax, mais j’ai hâte! Ils sont connus pour être les meilleurs fans de la ligue”, détaille Biello. Alessandro Biello est convaincu d’être au bon endroit, au bon moment.“Je le vois à chaque entraînement et je l’ai observé lors du dernier match : c’est une ligue avec beaucoup de qualité et qui est trop sous-estimée. Pour moi, d’être ici, de gagner de l’expérience, c’est un bel objectif.” Pour remplir l’objectif des séries, le club a aussi connu quelques changements dans son organigramme. Le staff a été étoffé et Mark Watson est arrivé au club en qualité de Conseiller principal et stratégique dans le domaine sportif. Un clin d’œil puisque ce dernier a notamment été le coéquipier au Supra de Montréal… de Mauro Biello, le père d’Alessandro et actuel adjoint de Jesse Marsch en équipe nationale canadienne. Un petit clin d’oeil qui n’a pas manqué d’être abordé, dans la bonne humeur, entre la famille Biello et le dirigeant néo-écossais.
Suivi à Montréal
Montréal, justement, demeure le port d’attache d’Alessandro. Il y est sous contrat jusqu’à la fin de l’année, mais il compte trois années d’options en 2026, 2027 et 2028. Biello, qui ne compte que deux apparitions en MLS en 2024, pour un total de 15 minutes, demeure un joueur du club québécois et fait l’objet d’un suivi cette saison.”Ludovic Taillandier, qui est entraîneur adjoint à Montréal, est plus axé sur le développement individuel des joueurs. On est en contact. Il m’a texté après le match face à Ottawa par exemple”, explique-t-il. Le plan qui lui a été proposé à son départ de Montréal au début de l’année est donc simple : “L’idée, c’était d’aller chercher des minutes, gagner de l’expérience et vivre quelque chose de différent, d’apprendre à vivre seul, pour revenir l’an prochain et être prêt à gagner une place dans l’équipe.”, explique le milieu de terrain. Le programme de 2025 est quand même chargé.