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Tout reste possible entre le Forge FC et le CF Montréal

Le Forge FC et le CF Montréal ont fait match nul (1-1) à l’occasion du match aller du quart de finale du Championnat canadien. Tout reste à faire pour les deux équipes.


On savait le Forge FC en pleine possession de ses moyens en ce début de saison et Laurent Courtois est peut-être celui qui en a parlé le mieux à l’issue de la rencontre.

“On a fait face à une bonne équipe avec et sans le ballon,” a commenté le coach montréalais. “On est à la mi-temps et c’est match nul. Ce n’est donc ni bon ni mauvais”, a mentionné Laurent Courtois, conscient que son équipe n’avait pas nécessairement montré qu’elle évoluait habituellement à un niveau supérieur.

Du côté de Forge, on savait qu’une éventuelle qualification passerait par une grosse performance à domicile lors du match aller. Le Forge FC a donc démarré la rencontre pied au plancher.

Dès l’entame, les forgerons auraient d’ailleurs pu bénéficier d’un penalty à la suite d’une intervention hasardeuse de Jabang sur Jordan Hamilton (1e). L’arbitre n’a pas bronché face aux réprimandes des joueurs de CPL, mais ces derniers n’ont pas pour autant cessé d’être entreprenants.

Malgré une frappe de Toye à une vingtaine de mètres des buts, qui a obligé Kalongo à se coucher, ce sont bien les hommes de Bobby Smyrniotis qui ont le plus tenté leur chance dans les 20 premières minutes. Malheureusement pour eux, ni Choinière, ni Badibanga, ni Hamilton ne sont parvenus à cadrer le ballon.

D’abord en difficulté dans la gestion de la profondeur sur les longs ballons du Forge FC et sa volonté d’imprimer le rythme de la rencontre, le CF Montréal a petit à petit mis le pied sur le ballon et s’est installé dans la partie de terrain.

Ce léger mieux dans le jeu du CF Montréal s’est concrétisé par une frappe un peu trop enlevée de Zouhir, mais c’est précisément quand Montréal s’est mis à jouer un peu plus qu’il s’est fait punir.

Sur une contre-attaque, Hamilton a trouvé Badibanga dans la profondeur côté droit. Le joueur belgo-congolais a centré au second poteau en direction de David Choinière, qui a profité d’une intervention ratée de Wanyama pour récupérer le ballon, ajuster Breza et ouvrir le score (1-0; 31e).

Après avoir marqué sur son seul tir cadré de la première période, le Forge FC a montré le même réalisme défensivement. Chris Kalongo, assez peu sollicité en dehors de la frappe de Toye en début de match, s’est interposé pour contrer une reprise à bout portant d’Iliadis. Une occasion en or gâchée par Montréal, qui l’a mené à rentrer au vestiaire avec un but de retard.

Des changements salutaires à Montréal

Voyant son équipe en difficulté, Laurent Courtois a opéré un quadruple changement à la pause, Ariel Lassiter, George Campbell, Bryce Duke et Raheem Edwards entrant à la place de Jabang, Toye, Iliadis et Ruan. 

Ce n’était pas le plan initial a-t-il révélé en conférence de presse d’après-match, mais la première mi-temps de ses hommes, autant que celle de ses adversaires, ne lui a pas laissé le choix.

Et finalement, bien lui en a pris, puisque deux des entrants ont rapidement pris les choses en main et ont permis aux deux équipes de revenir à égalité. Côté gauche, Edwards a trouvé Duke qui, après avoir combiné avec Mathieu Choinière, a trompé Kalongo (1-1, 52e).

Malgré l’égalisation et le renfort de plusieurs titulaires habituels dans l’équipe de MLS, le Forge FC n’a rien changé de ses orientations et objectifs. 

Bobby Smyrniotis connaît en effet parfaitement son équipe. “Dans ce type de match, nous sommes difficiles à battre”, a-t-il commenté à l’issue de la rencontre, et c’est en suivant son analyse qu’il a incité ses joueurs à poursuivre le plan prévu.

(Photo: Brandon Taylor/Forge FC)

Les joueurs de Hamilton ont continué d’alterner entre le jeu long et le jeu court pour tenter de déstabiliser Montréal. Les occasions se sont néanmoins faites plus rares de part et d’autre, excepté une frappe de Bekker au-dessus (56e) et une tentative à bout portant de Sunusi sur un centre de Lassiter, sur lequel Kalongo s’est interposé.

Dans le dernier quart d’heure, Zouhir et Badibanga ont tenté leur chance, sans succès, et il a fallu attendre les arrêts de jeu pour voir Breza sortir le grand jeu coup sur coup.

La pression s’est faite particulièrement importante sur le but montréalais dans les arrêts de jeu, mais le score est resté en l’état.

Des semaines mouvementées à prévoir à Montréal

Pour le match retour, Montréal n’aura pas la tâche facile. D’ici le 22 mai, Montréal doit affronter Miami, Columbus et Toronto, soit autant d’équipes très compétitives. 

Alors que plusieurs forces vives, comme Coccaro ou Martinez, sont toujours sur le flanc, la gestion de l’effectif sera primordiale.

Le club devra aussi gérer la distraction causée par le départ fortement pressenti – mais toujours pas officiel – de son directeur sportif Olivier Renard.

Une période de secousse dont Laurent Courtois se serait bien passé, comme l’a révélé son refus de trop s’étendre sur la question à la sortie du match.

Du côté de Forge, seulement deux matchs sont au programme et l’effectif peut compter sur l’ensemble de ses meilleurs joueurs. Autant d’éléments qui permettent aux ontariens de rêver à un exploit.

Il faudra néanmoins se montrer plus réalistes devant. Le Forge FC a tiré 16 fois au but et n’est parvenu à cadrer ses tentatives qu’à 4 reprises. Au stade Saputo, Forge n’aura peut-être pas autant d’opportunités.

Il ne profitera sans doute plus non plus d’un éventuel “effet de surprise” et Laurent Courtois pourrait donc être tenté de limiter le roulement de l’effectif.

Le Forge FC a fait un match aller qui lui permet d’être pris au sérieux lors du match retour. Il faudra donc gérer le revers de la médaille.