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Rubén del Campo : le “serial buteur” veut remettre la machine en route

L’attaquant de l’Atlético Ottawa, Rubén del Campo, a réussi, comme son équipe, un très bon début de saison. Cependant, comme son équipe, le joueur marque (un peu) le pas ces dernières semaines. Une situation qui ne l’inquiète pas du tout, puisqu’il est sûr de sa force et de celle de l’effectif.


Tout va bien à Ottawa.

Auteur d’un excellent début de saison, l’équipe de la capitale fédérale est un solide leader, qui compte 5 points d’avance sur son premier poursuivant. Une situation très avantageuse que Rubén del Campo met sur le compte de la capacité de l’équipe à « gérer la pression. »

« Les attentes étaient hautes et, au sein du groupe, on a toujours été conscients de ça. On a plus ou moins bien joué, mais on a obtenu des résultats. Ce n’est que le début. Il reste des matchs et on doit continuer à montrer qui on est et pourquoi on est là », relate l’attaquant.

À titre personnel, Del Campo est en réussite. Il compte 5 buts en 11 journées, ce qui le place au 3e rang des buteurs dans la CPL, à 2 unités du leader, Brian Wright. Il faut ajouter à cela 2 buts en championnat canadien.

Une réussite personnelle et collective, et un très bon début de saison qui placent les hommes de Carlos González en phase avec leur objectif de remporter le championnat.

L’équipe a néanmoins connu un léger ralentissement ces dernières semaines. 

En concédant un nouveau match nul, sur la pelouse du Cavalry (1-1), l’Atlético Ottawa n’a engrangé que 5 points sur les 12 derniers en jeu.

Si l’Atlético perd quelques points en route, c’est en partie parce que ses démarrages de match sont parfois un peu lents. Ces dernières semaines, face à Halifax, à York ou dernièrement face au Cavalry, l’Atlético Ottawa a concédé l’ouverture du score en première mi-temps. Une situation qui oblige l’équipe à courir derrière le score.

« Si c’est répétitif, c’est qu’il y a une explication, reconnaît Del Campo. On doit rentrer dans le match plus tôt. Il y a des matchs où on a pris un coup et on a su revenir, mais il y a des semaines où le ballon ne veut pas rentrer ou l’autre équipe peut en mettre un de plus. On doit être plus actif dès la 1e minute et maintenir cette pression tout au long du match. Dans le cas contraire, c’est évident que ça va nous coûter des points », dit-il.

(Photo: Pacific FC/CPL)

À l’image de son équipe, et même si ses statistiques sont toujours très bonnes, Del Campo a légèrement baissé le pied. 

Il a marqué sans discontinuer à chaque match entre la 3e et la 7e journée, mais n’a plus marqué depuis le 25 mai. Il a cependant varié son jeu, puisqu’il a distribué 2 passes décisives sur les 4 derniers matchs. Une évolution que le joueur met sur le compte du hasard.

« Je n’ai pas changé ma façon de jouer, insiste Del Campo. Les occasions sont arrivées de cette manière. J’ai eu des possibilités de marquer, mais ça n’a pas fonctionné. Ça arrive. C’est vrai que j’ai eu de très bons moments au mois de mai, j’avais un haut niveau de confiance. C’est peut-être plus frustrant en ce moment, mais les occasions sont là, ça va tourner. Je ne suis pas du tout inquiet », insiste-t-il.

Plus mûr et en confiance à Ottawa

À 24 ans, Rubén del Campo a trouvé son équilibre dans la capitale.

Issu de l’académie de l’Atlético de Madrid, Del Campo a évolué pendant deux ans, lors de sa formation, sous la houlette de celui qui est aujourd’hui son entraîneur, Carlos González. Ils se sont ainsi retrouvés avec plaisir, mais non sans avoir évolué chacun de leur côté.

« Carlos m’a connu quand j’avais 17-18 ans, explique-t-il. On était tous les deux dans une autre étape de notre vie. À l’époque, j’étais assez fou, j’avais le sang très chaud, mais avec les années, j’ai appris de ces expériences, j’ai gagné en tranquillité et en maturité. Je montre moins ma frustration, j’ai moins de gestes nerveux, je suis plus concentré sur moi et sur les matchs. Carlos, c’est un coach qui a beaucoup appris à travers les deux dernières années en CPL ou lors de son passage au Koweït. Le fait d’entraîner des adultes et non des jeunes implique d’avoir une autre mentalité. Carlos a bien travaillé cet aspect, ça se voit en regardant notre équipe, dans sa capacité à gérer les temps de match », raconte Del Campo.

Leur collaboration antérieure a constitué une base solide pour son intégration, mais le technicien n’est pas le seul à lui avoir permis d’arriver en confiance.

« J’avais déjà un peu suivi l’Atlético Ottawa puisque j’ai eu plusieurs coéquipiers qui ont joué ici, comme Alberto Soto, Rafa Núñez, Diego Espejo et Diego Acosta », poursuit le buteur, mettant ainsi de l’avant les bénéfices d’évoluer dans une “galaxie de clubs”.

Sous contrat jusqu’à la fin de la saison, Del Campo ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir. Comme pour son équipe en ce moment, il ne se fait aucun souci de ce point de vue. Il « vit au jour le jour, match par match, entraînement après entraînement », avec la seule volonté « d’aider l’équipe » et qu’elle « aille de l’avant en maintenant sa 1e place jusqu’à la fin de la saison. »

Un défi à sa mesure.

(Photo by Bart Onyszko)

Un œil sur l’Euro 2024

Véritable globe-trotter, Rubén del Campo a évolué en Suisse, en Espagne, au Portugal, soit autant de pays représentés lors de l’Euro 2024. L’occasion était donc belle pour lui demander ses favoris, même s’il s’est montré relativement prudent! « Je tiens pour tous mes pays! La Suisse, l’Espagne et le Portugal. Dans mon cœur et pour mon idôle, je dirai le Portugal, mais les Espagnols ont prouvé qu’ils étaient présents cette année! Et puis la Suisse, c’est un pays qui a grandi beaucoup et très rapidement et ils ont démontré qu’ils avaient une très bonne équipe. »