Les Wanderers de Halifax sont en course pour réaliser leur objectif d’atteindre les séries. Cependant, avec seulement 4 points de retard sur le leader, tous les rêves sont permis. Théo Collomb, l’attaquant des Néo-Écossais, croit dans le potentiel de son équipe à venir jouer les trouble-fêtes.
Après 20 matchs, les Wanderers de Halifax sont 5e au classement de la CPL, la dernière place qualificative pour les séries éliminatoires. Une position autour de laquelle les hommes de Patrice Gheisar ont navigué tout au long de la saison. S’il la conservait, cela leur permettrait de connaître les séries pour une seconde fois après 2020, date à laquelle le club a atteint la finale de la CPL.
Certes, Halifax n’a que 3 points d’avance sur York (qui a joué un match de plus). Les Wanderers sont donc à la merci de leur poursuivant et donc d’une possible non-qualification.
Cependant, dans le même temps, Halifax n’est qu’à 4 points du leader, le Cavalry. Avec huit matchs à jouer, tout est possible et, même si on ne le claironne pas, remporter la saison régulière et se qualifier pour la Ligue des champions de la Concacaf n’est pas tabou.
« On le dit sans le dire, mais forcément, l’objectif c’est d’aller chercher le titre, explique Théo Collomb, l’attaquant des Wanderers. L’objectif principal en début de saison était d’accrocher une place pour les séries, idéalement à domicile, et ça reste l’objectif principal. Mais on sait de quoi on est capable, on sait que sur les 8 derniers matchs, on en a 5 à domicile et qu’on est forts à domicile. C’est possible et c’est dans la tête de tout le monde, mais on ne veut pas griller les étapes. »
Avec 6 victoires, un nul et deux défaites à domicile, Halifax a su faire de son stade une petite forteresse dans la CPL. Dans le championnat, seul le leader, le Cavalry, dispose d’une meilleure fiche à la maison, tout en ayant joué un match de plus sur son terrain.
À l’extérieur, par contre, c’est une autre histoire. Halifax perd peu (3 défaites seulement), mais ne gagne quasiment jamais (une seule victoire). Les hommes de Gheisar enchainent plutôt les matchs nuls (7 à l’extérieur depuis le début de la saison). Un manque de réussite qui a coûté de nombreux points, mais qui s’explique lorsque l’on regarde la saison au complet.
« On a commencé le championnat avec 7 matchs à l’extérieur dans les 10 premières journées. Or, on était en adaptation, en rodage », rappelle Théo Collomb.
Au contraire, la réussite à domicile serait le fait, selon lui, de l’apport du 12e homme, le plus fervent de la ligue. « On a les meilleurs fans de la ligue et le stade est toujours plein. Tu le ressens, tu as tout un peuple avec toi qui s’investit dans le club, tu as envie de faire les efforts », dit-il.
Les avantages et inconvénients d’une grosse concurrence
Tantôt titulaire, tantôt remplaçant, Théo Collomb doit faire face à une concurrence assez rude, en raison de l’arrivée de Jordan Perruzza en prêt du Toronto FC, du retour de João Morelli après une longue blessure, mais aussi de la réussite de Massimo Ferrin sur l’aile gauche.
S’il reconnait qu’il aimerait avoir plus de temps de jeu, il mesure tout de même l’avantage que confère un tel effectif.
« Si on veut prétendre aux séries et à la 1e place, c’est une bonne chose d’avoir plusieurs joueurs de bon niveau en compétition pour une place, dit-il. Le coach me voit plus comme un ailier gauche donc je suis en compétition avec Massimo Ferrin. C’est un joueur très apprécié du coach et qui est très bon. Ça fait une grosse compétition, mais je le vis bien. Je travaille pour être en forme, réussir mes objectifs et proposer le maximum que je peux donner à l’équipe. »
Auteur de 4 buts en 510 minutes de jeu cette saison (sur 12 matchs), Théo Collomb dispose d’un bon ratio but/minute, qui vient confirmer un potentiel intéressant.
Passé par l’académie du club de Ligue 1 de Clermont Foot, c’est en NCAA, à l’université de la Caroline du Nord à Greensboro, que Collomb se révèle.
« J’ai fait les Jeux olympiques universitaires (Universidades) avec l’équipe de France et j’ai rencontré un gars qui jouait à l’université aux États-Unis, en 2e division. Il m’a montré les infrastructures et c’était vraiment impressionnant, mieux que les pros à Clermont. C’est une porte que je n’ai jamais fermée, d’autant que j’aime voyager, découvrir de nouvelles cultures. Ça a toujours été une option. À la fin de mon aventure avec Clermont, j’ai envoyé une vidéo “highlight” et j’ai passé deux des plus belles années de ma vie à Greensboro », raconte-t-il.
Auteur de de 23 buts et 8 passes décisives en 31 matchs et nommé Joueur de l’année 2021 de la Conférence Sud, Collomb tape dans l’œil des recruteurs. Il est repêché lors de la SuperDraft de la MLS en 2022 par les Whitecaps de Vancouver et passe la saison avec le Whitecaps FC 2, en MLS Mext Pro. Une saison gâchée par les blessures, dont il ne garde pas spécialement un bon souvenir et qui l’a incité à repartir sur de nouvelles bases à Halifax. Un titre viendrait valider son choix. Mais avant ça, il reste 8 matchs à boucler… avec succès.