Forge s’installe au sommet du classement, à la faveur d’un succès face à York, tandis
qu’Ottawa s’enfonce à l’autre extrémité, après une véritable raclée reçue à domicile
contre Pacific. Valour, Halifax, Cavalry et Vancouver se partagent quant à eux les points
et les places en milieu de tableau.

Forge sort du piège tendu par York

À quoi reconnaît-on une grande équipe? À sa capacité à ne pas rompre quand les vents contraires s’accélèrent, à se montrer chirurgical quand l’occasion se présente, à savoir imposer son jeu et gérer la pression. À York, Forge a montré qu’elle faisait partie de cette catégorie. 

Challengé en début de rencontre, le Forge FC a su contenir les velléités offensives de son adversaire, avant de le punir à la 21e minute. Sur une longue ouverture de Manjrekar James, l’homme en forme dans la défense de Forge, Terran Campbell a combiné avec Woobens Pacius avant de placer une frappe au ras du poteau, sur la gauche du gardien. Dès lors, Forge n’a plus lâché sa proie.

Trois minutes plus tôt, De Rosario a pourtant eu l’opportunité de donner l’avantage à York, d’une tête plongeante aux 6 mètres admirablement écartée par Henry.

Les hommes de Martin Nash, privés de Babouli, légèrement touché à l’échauffement, ont bien tenté de poursuivre dans leurs bonnes intentions, mais ils se sont heurtés à une défense de Forge sûre de sa force. Ni De Rosario (43e), ni Kévin Santos (46e), ni Brian Wright n’ont su tromper la vigilance du portier de Forge.

Tout n’a pas été parfait pour autant du côté de Forge qui aurait pu (ou dû?) aggraver le score. Poku, seul aux 6 mètres, n’aurait pas dû voir sa tentative être repoussée par Giantsopoulos (36e). Pacius, d’une lourde frappe non cadrée (40e), Borges, d’une frappe trop croisée (75e), ou Sissoko, d’une frappe trop molle (77e) auraient dû aussi faire mieux. L’essentiel est quand même là pour Forge, qui s’installe dans les hautes sphères du classement. Du côté de York, mal en point en ce début de campagne (7e au classement), on pourra se rassurer en se disant qu’il y a eu du mieux dans le jeu.

Pacific en balade à Ottawa 

Finaliste de la CPL il y a seulement quelques mois, Ottawa sombre en ce début de saison. Dernier avant le match, Ottawa, privé de son gardien Nathan Ingham, s’est fait croquer à domicile par une équipe de Pacific sérieuse et enthousiaste (1-4).

Il n’a fallu que 5 minutes pour que le calvaire d’Ottawa débute. Aparicio a profité d’un bon pressing de Djeinaro Daniels sur Diego Espejo pour filer vers le but et offrir sur un plateau l’ouverture du score à Sean Young. Pacific a doublé la mise à peine trois minutes plus tard, par Josh Heard, à l’issue d’une belle action collective.

Dans cette première mi-temps à sens unique, Pacific n’a jamais lâché son pressing, dans le sillage d’une ligne offensive mobile et entreprenante. Pacific a logiquement enfoncé le clou à la 34e minute à l’issue d’un festival de dribbles de Sellouf. Après avoir récupéré une mauvaise relance du gardien, l’attaquant néerlandais a passé en revue toute la défense avant de conclure du pied droit. (3-0).

La réduction du score par Ollie Bassett à la 52e minute sur une frappe mal évaluée par Gazdov a été anecdotique. Pacific, sûr de son fait, a marqué un quatrième et dernier but quinze minutes plus tard, par Didic, sur un corner bien repris au second poteau.

Score final : 4-1 pour les visiteurs, qui s’installent à la seconde place du classement, à un point du leader, Forge. Ottawa, bon dernier, va devoir se ressaisir.

Pas de vainqueur entre Valour et Halifax

On pouvait s’attendre à du spectacle entre deux équipes invaincues et qui avaient jusque-là toujours trouver le fond des filets adverses. Pourtant, la rencontre a plutôt tourné au challenge physique et tactique.

Quelques éclairs sont venus égayer cette partie assez fermée, comme cette frappe de Théo Collomb (Halifax) détournée en corner (12e), cette tentative de Niyongabire pour Valour bien repoussée par Fillion (30e) où cette tête trop peu puissante du Québécois Zachary Fernandez (56e).

La plus belle occasion du match est à mettre au crédit de Kévin Rendón (Halifax), dont le coup franc qui prenait le chemin de la lucarne a été magnifiquement détourné par Yesli.

Ce score nul et vierge permet à Valour de rester au contact du peloton de tête (3e place), tandis qu’Halifax enchaîne un quatrième match nul et occupe le 6e rang.

Vancouver arrache un point au courage face à Cavalry

Réduit à 10 peu avant la demi-heure de jeu, Vancouver a fait preuve de détermination pour prendre un point face à Cavalry. Bien rentrés dans le match, les hommes d’Afshin Ghotbi ont dû revoir leurs plans après l’expulsion de Roméo à la 29e minute, pour une charge sur Bevan dans un duel aérien.

Surpris dès l’entame de la seconde période sur une frappe croisée de Cantave, qui a profité d’une relance de la tête mal assurée d’Eugene Martinez pour ouvrir le score, Vancouver s’en est remis au talent de Shaan Hundal pour revenir dans la partie. À la 51e minute, le natif de Brampton a bien combiné avec Sandoval pour tromper Carducci, malgré le retour de Bradley Kamden. Avec cette nouvelle réalisation, sa troisième en quatre matchs, Hundal s’installe en tête des buteurs de la ligue. Il permet aussi à son équipe de repartir avec un point.

De son côté, Cavalry pourra nourrir quelques regrets. Au-delà de leur supériorité numérique et d’une possession de balle outrancière (72%), les joueurs de Tommy Wheeldon Jr ont eu l’occasion à plusieurs reprises de prendre les devants. 

À la 35e minute, Cantave a touché le poteau sur un coup franc excentré. Dans les arrêts de jeu du match, Charlie Trafford a catapulté une tête qui prenait la direction de la lucarne, mais sa tentative s’est heurtée à l’incroyable détente de Callum Irving. Quelques secondes plus tard, c’est Ethan Beckford, idéalement placé au second poteau, qui a de nouveau buté sur un Callum Irving en état de grâce. 

Cavalry enchaîne son quatrième match nul en autant de rencontres et pointe à la 5e place, juste derrière… Vancouver.