MENU
« On l’a fait avec 10 canadiens » : Hamilton forge sa culture continentale

Il y aura un moment dans le temps, où la présente aventure du Forge FC en CONCACAF prendra fin.

C’est l’inévitabilité de ces compétitions de type « circuit-fermé », où il n’existe pas la moindre garantie d’y retourner l’année suivante, et très peu de chances de vivre une expérience ne serait-ce que semblable à celle-ci, et ce même si la troupe ontarienne parvenait à s’y refaire un chemin au cours des années à venir.

Que le conte de fées du Forge s’achève prématurément, aux mains d’Olimpia lors du match retour jeudi, ou plus loin dans la compétition, la version « ils vécurent heureux à tout jamais » ne peut se terminer que sur un triomphe de la troupe de Bobby Smyrniotis en CONCACAF League, suivi de la Ligue des Champions CONCACAF et, pourquoi pas, la Coupe du monde des Clubs de la FIFA ensuite. Tant qu’à rêver… rêvons !

Alors que les visiteurs honduriens portaient l’étiquette de favoris avant le duel initial, jeudi soir à Hamilton, c’est la troupe de la CPL qui a su prendre une précieuse avance de 1 à 0 et qui tentera de boucler l’exploit dans un stade neutre, à huis-clos, la semaine prochaine à San Pedro Sula.

Aucun but à l’étranger concédé, pas de chance de perdre en cas de match nul, et, surtout, cette petite avance d’un but, que le Forge tentera de préserver lors des prochaines 90 minutes.

« Nous sommes à créer une culture ici, avec le Forge, dans la ville de Hamilton », a assuré Smyrniotis aux reporters après le match aller, alors que son équipe venait d’écrire un autre chapitre dans la jeune histoire de la Première Ligue Canadienne.

« C’est important pour nous d’obtenir ces résultats positifs. »

Parmi les différentes trames narratives que le Forge a co-écrites dans cette campagne inaugurale, ces aventures en CONCACAF leur appartiennent exclusivement, si bien que Smyrniotis et ses hommes vivent une expérience encore inconnue pour leurs pairs. De façon assez poétique, ce club se forge avec le feu intense et incomparable des duels CONCACAF.

La culture de l’équipe reste néanmoins fidèle à la philosophie de la CPL : le Canada avant tout.

« La seule chose à laquelle je pensais plus tôt aujourd’hui en regardant mon alignement, et qui allait commencer ce match, c’est le fait que sept de ces joueurs n’étaient même pas pros l’an dernier. »

« Regardez le chemin parcouru. L’année passée, nous n’avions même pas de ligue, nous ne jouions pas dans ces compétitions, la majorité de ces joueurs n’évoluaient même pas à ce niveau. Et nous voilà, en huitièmes de finale, avec un bon résultat en poche devant un grand club. Un club historique. C’est là que notre parcours prend tout son sens, pas que pour le Forge, mais pour le soccer canadien dans son ensemble. »

Pour forger cette culture, il a fallu que la troupe de Smyrniotis se teste face à des équipes telles qu’Olimpia et Antigua GFP précédemment. Il a fallu que cette équipe professionnelle de Hamilton sache creuser un petit peu plus loin qu’à l’habitude, dans son puits de ressources.

Le plus important pour le Forge, c’est d’avoir accroché un autre résultat historique au Tim Horton’s Field et comme l’a si bien résumé Smyrniotis ; « Il n’y a rien de mieux que créer une culture de football continental, et aujourd’hui nous l’avons fait avec 10 joueurs canadiens sur le terrain. »