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Mikaël Cantave, l’ambitieux Grenadier du Cavalry

Auteur de buts importants et de prestations convaincantes pour le Cavalry FC, Mikaël Cantave nourrit de grandes ambitions. Il veut enchaîner les bonnes prestations en CPL pour atteindre les sommets avec le Cavalry, mais aussi pour retrouver l’équipe nationale haïtienne, dont les prochaines échéances sont importantes.

Systématiquement qualifié pour les séries depuis la création de la ligue, finaliste en 2019, demi-finaliste en 2021 et 2022, le Cavalry veut « gagner le championnat » cette année, affirme Mikaël Cantave. 

Un beau projet, logique à la vue du passé du club, mais qui a démarré difficilement en raison d’un début de saison où les hommes de Tommy Wheeldon Jr. ont enchaîné cinq matchs nuls. Le club albertain a cependant pu compter sur deux buts importants de Mikaël Cantave, contre Forge et contre Vancouver, afin de sauver de précieux points. 

Le vestiaire a aussi pu miser sur son expérience pour rester serein, calme, sûr de sa force pendant cette période.

« J’ai joué dans trois pays différents, dans beaucoup de clubs, ce qui m’a permis de voir ce qui fonctionnait ou non dans un vestiaire, explique-t-il. J’ai aussi un parcours en sélection. Je sais ce que c’est que d’être dans un vestiaire qui gagne et dans un vestiaire qui perd. J’essaye donc d’aider l’équipe, mais aussi les joueurs un peu plus jeunes qui n’ont pas trop de minutes de jeu, qui sont nouveaux au club, afin qu’ils se sentent à l’aise. On aura besoin de tout le monde pour accomplir quelque chose de grand », dit-il.

Désormais 3e, à la faveur d’un succès convaincant contre Ottawa lors de la dernière fin de semaine, le club s’est replacé en s’appuyant notamment sur son trio d’attaque, au sein duquel Mikaël Cantave côtoie Ali Musse et Myer Bevan. 

Un trio percutant, mobile, technique, qui a permis au Cavalry d’être la seconde meilleure attaque du championnat après six journées, mais qui est aussi très uni.

Entre ces trois-là, « tout a commencé en dehors du terrain », explique Mikaël Cantave. « Je connais Ali depuis que j’ai 17 ans et on s’entendait déjà très bien à l’époque. On a un peu perdu contact par la suite, mais la connexion s’est refaite instantanément. Avec Myer, c’est pareil, on s’entend très bien en dehors du terrain. Cette connexion qu’on a dans le vestiaire se retrouve sur le terrain. On est très altruiste. Personne ne cherche à faire la différence dans son coin. Je sais que si je donne un ballon à Ali ou à Myer, ils me le rendront demain ou dans le prochain match. Cette bonne entente nous aide », explique-t-il.

L’objectif de la sélection haïtienne

Les bons résultats et les bonnes prestations qui doivent découler de la bonne entente au sein du Cavalry ne seront pas de trop pour l’autre objectif de Mikaël Cantave : retrouver la sélection haïtienne.

Ancien international U17 du Canada, avec lequel il a participé à la Coupe du monde de la catégorie en 2013 aux côtés de Marco Carducci, Marco Bustos, Ali Musse et Jordan Hamilton, Mikaël Cantave est finalement devenu international haïtien en mai 2018. 

Il compte 11 capes et a déjà vécu quelques grands moments avec les Grenadiers. « Ma première convocation, c’était contre l’Argentine, à Buenos Aires.  C’était un rêve d’enfant qui est devenu réel », se remémore-t-il. Cantave était aussi de la Gold Cup 2019, où Haïti s’est hissé en demi-finale, seulement battu 1-0 par le Mexique.

Appelé pour la dernière fois en 2021, à l’occasion du barrage pour la qualification à la Coupe du monde contre le Canada (!), Mikaël Cantave veut désormais retrouver la sélection, d’autant que la Gold Cup se profile au mois de juin. Les choses se présentent d’ailleurs plutôt bien, même si sa sélection dépendra, comme toujours, de ses prestations en club.

« J’ai eu une discussion la semaine dernière avec le nouvel entraîneur, Gabriel [Calderon Pellegrino], révèle Mikaël Cantave. Il est là depuis le 1er mai. Je suis sur le radar de la sélection. Après, c’est à moi de faire de bonnes performances pour entrer dans l’effectif. C’est un objectif que j’ai clairement en tête et c’est une très belle opportunité si elle se présente. Je suis prêt, je suis beaucoup plus mature aussi. Je vais tout faire pour que ça penche en ma faveur », dit-il.

Ce n’est pas le Cavalry qui s’en plaindra.