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Max Ferrari : York United est au début d’un processus « très excitant »

Max Ferrari voit les nombreux changements survenus ces derniers mois et ces dernières semaines au sein de York United comme le signe d’une grande ambition pour le club de Toronto. L’arrivée d’un nouveau coach doit, selon lui, venir concrétiser ces objectifs.


Sur le terrain, York United connaît jusqu’à présent une saison acceptable. 

Avec 11 points, récoltés avec 3 victoires et 2 nuls pour 4 défaites en 9 rencontres, York est 6e, à un petit point de la dernière place qualificative pour les séries. Le club de la banlieue de Toronto n’est aussi qu’à 3 points de la 2e place. Tout est donc en place pour se battre pour une position en haut du classement, même si l’Atlético Ottawa semble un leader intouchable.

« La saison est encore jeune, mais nous avons obtenu des résultats positifs et je pense que nous allons encore progresser à mesure que la saison va avancer », témoigne Max Ferrari. 

« Notre groupe va être encore plus proche sur et en dehors du terrain. Nous avons obtenu un bon résultat lors de la dernière rencontre avec le nouveau coach sur le banc [match nul 2-2 face au Vancouver FC]. On pensait être en mesure de remporter le match, mais en tant qu’équipe, en tant que coéquipiers, en tant que club, on grandit. Ce résultat avec un nouvel entraîneur ne va faire qu’amener des choses positives », poursuit-il.

Le paradoxe de York est là.

Plutôt convaincant sur le terrain et toujours au contact des meilleurs au classement, York a pourtant changé de coach. Après l’arrivée des nouveaux propriétaires mexicains à l’intersaison, les frères Pasquel, les exigences sont montées, tant en termes de résultats que de spectacle sur le terrain.

« Dès la première semaine, on a senti que c’était le départ de quelque chose d’excitant », dit Ferrari au sujet des nouveaux propriétaires. « Ils veulent nous mener à la prochaine étape, au niveau où nous voulons être. Tous, propriétaires, entraîneurs, joueurs, nous voulons être au top, remporter des matchs et des championnats. Bien sûr, tout cela ne vient pas en un jour, mais pas à pas », prévient-il.

C’est sur cette volonté de voir une équipe spectaculaire sur le terrain que les propriétaires ont justifié la mise à la porte à leur entraîneur Martin Nash le 21 mai dernier. Ils l’ont remplacé par Benjamín Mora, un entraîneur mexicain dont le dernier poste était sur le banc d’Atlas, en Liga MX, mais qui a surtout fait ses preuves en Asie. 

« Dès son premier discours à l’équipe, tout le monde a embarqué, tout le monde a été très motivé. Il a les mêmes objectifs que nous et c’est stimulant d’être dans une nouvelle dynamique. À titre personnel, j’ai appris beaucoup de choses dès la première semaine », témoigne Ferrari.

En 7 saisons à Johor, en Malaisie, Mora a remporté neuf trophées : quatre titres de Super League de Malaisie, quatre titres de Super Coupe de Malaisie et une Coupe de Malaisie. En 2022, il a aussi guidé le Johor vers les huitièmes de finale de la Ligue des champions asiatique pour la toute première fois, après avoir dominé un groupe composé de plusieurs poids lourds comme Kawasaki Frontale, Ulsan Hyundai et Guangzhou. 

La mission de Benjamìn Mora sera de répondre aux ambitions du club. Ça tombe bien, « il y a quelque chose à faire dans ce club, non seulement dans les années à venir, mais aussi dès cette saison », prévient Ferrari.

Pour y parvenir, « il faut que nous nous habituions les uns aux autres, que nous apprenions quelque chose chaque jour entre joueurs et bien sûr avec le nouvel entraîneur », estime Ferrari. 

Ce dernier rappelle aussi la nécessité d’intégrer que dans cette ligue à 8 équipes, « le moindre match est important. » Une bonne série de résultats peut rapidement envoyer vers les cimes du classement. 

Le groupe cosmopolite, qui mêle de très jeunes joueurs – comme Shola Jimoh, 16 ans, qui vient de faire ses débuts professionnels – et d’autres plus expérimentés, est taillé pour cet objectif, assure Ferrari. Chacun, à son niveau, a un rôle à jouer, une influence à avoir.

« Nous avons plusieurs joueurs locaux ici, comme Brian Wright et Austin Ricci, mais plusieurs joueurs viennent d’Europe ou du Mexique. Ils ont une grande expérience et c’est formidable pour moi de faire partie d’un tel groupe, car j’ai beaucoup à apprendre de toutes ces personnes. Ces joueurs qui ont des expériences à l’étranger peuvent nous aider. Un gars comme Oswaldo Léon a une grande expérience au Mexique, mais il est aussi un des gars les plus sympathiques avec lesquels j’ai joué. Thomas Vincensini a aussi joué dans plusieurs ligues européennes. Ces joueurs connaissent les détails importants, ont souvent les réponses aux questions que l’on peut se poser. Ramener des joueurs avec ce niveau de jeu, ce niveau d’expérience, n’est que du positif pour des gars comme moi ou des plus jeunes », s’enthousiasme Ferrari.

CFC Media Mike Sturk

Jeune et vétéran

Dans ce groupe, Max Ferrari fait déjà office de vétéran même s’il n’a que 23 ans. Bien entendu, il n’est pas le seul. Mo Babouli ou Brian Wright ont bien plus d’heures de vol que lui, mais il est l’un des plus anciens. 

Il a débuté son parcours pour les “Nine stripes” en 2020. C’était dans la “bulle” de l’Île-du-Prince-Édouard face à l’Atlético Ottawa. Il compte désormais 90 matchs professionnels et plus de 6000 minutes de jeu en CPL. 

Il est d’ailleurs devenu le joueur comptant le plus de matchs sous les couleurs de York United en septembre dernier. C’était face au Pacific FC, un match au cours duquel il fut capitaine de son équipe.

Il s’est aussi distingué en œuvrant à plusieurs positions sur le terrain, ce qui lui a permis d’élargir sa palette de footballeur.

« Quand les gens me demandent ma position, je ne sais jamais exactement quelle est ma réponse, dit-il. C’est un peu un cliché, mais moi, je joue là où le coach me demande. J’ai beaucoup joué arrière droit dans les deux dernières années, mais je grandis beaucoup désormais en tant que piston. Aujourd’hui, il est difficile pour moi de dire si je suis un arrière, un piston, un ailier. »

En fin de contrat à la fin de la saison, il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Il ne s’en formalise pas. 

« En ce moment, bien sûr, je suis concentré sur York United, à bien cette saison et à gagner des matchs. Pour le moment, je ne me projette pas, car je suis très enthousiaste sur le projet des propriétaires et du nouveau coach. J’aime jouer pour le club de ma ville. Tout le monde dans cette ligue aspire à passer au niveau supérieur, mais pour le moment, je suis heureux de jouer dans ma ville et avec mes coéquipiers, avec la « York Family ». »

Une famille plus unie que ne laissent transparaître les nombreux changements des dernières semaines.