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Matteo De Brienne prêt à confirmer son talent à Ottawa

Son arrivée à l’Atlético Ottawa a été l’un des gros coups de ce mercato. Matteo De Brienne, a rejoint son nouveau club avec l’ambition de continuer à progresser au contact des joueurs expérimentés et dans un environnement où tout est organisé pour être performant. Un mariage avec l’Atlético qui a tout pour devenir un mariage heureux.


Il n’a pas encore 22 ans – il les aura en mai – mais Matteo De Brienne a déjà un nom dans la CPL. 

Formé au Whitecaps de Vancouver, qu’il a rejoint à 15 ans, l’arrière gauche compte près de 50 matchs professionnels passés du côté de Valour, qu’il a agrémenté d’un titre de joueur U21 de l’année 2023 en CPL.

Fort de ce CV qui ne cesse de grossir, il a eu en main une proposition de prolongation de son ancien club, mais il voulait « la meilleure solution » pour lui. C’est à Ottawa, chez lui, à proximité de sa famille, qu’elle s’est présentée.

En fin de contrat, auteur d’une saison remarquable, les opportunités n’ont pas manqué, mais il n’a jamais été question de brûler les étapes. « Je pense être un joueur qui a besoin de grandir encore un peu plus avant de faire un saut plus important. Ottawa me paraissait être l’endroit idéal pour franchir un nouveau palier avant d’être en mesure de parler avec n’importe qui », explique-t-il.

Dans sa quête de performance et de progression, Matteo De Brienne a trouvé de précieux alliés dans la capitale fédérale. 

Manny Aparicio, Amer Didic, Aboubacar Sissoko, Ballou Tabla ou encore Rayane Yesli ont fait partie du cortège des nouveaux arrivants, tout comme De Brienne, qui a signé pour un an plus une année en option. « J’aime apprendre, être entouré de joueurs qui me parlent, m’orientent, me disent quand je fais quelque chose de mauvais. J’ai besoin de progresser », répète-t-il.

Cet effectif riche, De Brienne en profite pleinement. Il va puiser ce dont il a besoin pour atteindre ses objectifs : progresser, grandir, être performant. Des objectifs qui sont une véritable obsession pour ce joueur humble, travailleur, mais aussi ambitieux. 

« Tout le monde est capable d’avoir une influence positive, mais Ollie Bassett, Manny Aparicio, Nathan Ingham et Kris Twardek ont été parmi les premiers, raconte De Brienne. Ils croient beaucoup en moi et veulent que je fasse encore mieux que la saison dernière. Je suis très à l’écoute de ce qu’ils peuvent me dire, avec la volonté de l’apporter sur le terrain. »

PHOTO: Tim Austen/Freestyle Photography

Le rôle du président

Son choix d’opter pour l’Atlético Ottawa est le fruit du discours du club, et en premier lieu de son président Fernando Lòpez, de lui offrir ce dont il avait besoin. 

« Fernando López m’a beaucoup appelé, révèle De Brienne. Il m’a dit tout de suite qu’il voulait constituer une équipe incroyable sur le papier, avec l’intuition que ce serait une équipe incroyable sur le terrain. Il me connaissait et il savait que je n’aimais pas les choses faciles. Il m’a prévenu que j’allais devoir travailler deux fois plus fort pour ma place. Ç’a m’a plu. J’avais l’intention de grandir comme joueur », relate-t-il.

Dès lors, rejoindre les rouge et blanc de l’Atlético a été un “no brainer”.

De Brienne n’avait aucune intention de rejoindre un club de MLS pour obtenir du temps de jeu en réserve, en MLS Next Pro. Ce qu’il cherchait, c’était un challenge, de la concurrence, un environnement compétitif et adapté à ses besoins, dans le souci constant de progresser. Encore et toujours.

Il a vite été conquis. À Ottawa, explique De Brienne, outre le logement et la nourriture pour lesquels les joueurs sont accompagnés, tout est mis en place pour être le plus performant dès le départ.

La préparation de la saison s’est déroulée au Mexique, dans les installations de l’Atlético San Luis, le club de Liga MX de la galaxie Atlético. Un stage qui a offert des oppositions de bon calibre, en plus de permettre au groupe de se souder.

« Ça a tout de suite été bénéfique pour moi d’être autour de grands joueurs, qui ont beaucoup d’expérience. Chaque jour, mes coéquipiers m’aident à la fois sur le terrain et en dehors. Pour beaucoup, ils ont été dans plusieurs clubs et ils sont très facilitants pour les nouveaux joueurs, en les intégrant aux conversations. Il y a un esprit de famille, ça me plaît beaucoup », détaille le joueur.

« Ces deux dernières années avec Valour, nous sommes allés en Colombie-Britannique, mais au Mexique cette année, ç’a été une expérience totalement différente, que ce soit pour l’altitude, la température et la qualité des adversaires. Nous avons affronté les réserves de Monterrey et de l’Atlético San Luis et des équipes U23 qui ont une qualité incroyable. On a pu assister également à des matchs de Liga MX. J’ai vraiment appris beaucoup. Si nous avons l’occasion d’apporter un peu foot du Mexique au Canada, nous allons être redoutables », prévient-il.

PHOTO: Matt Zambonin/Freestyle Photography

Une grosse marge de progression collective

Les performances, justement, ont été bonnes pour son équipe en ce début de saison. Avec 4 points en deux rencontres, l’Atlético Ottawa a bien réussi son entrée en CPL, surtout quand on prend en compte le nombre important de nouveaux joueurs. 

Ce n’est pourtant qu’un début et Matteo De Brienne est persuadé que son équipe est capable de faire encore mieux. Ceci est notamment valable pour son côté gauche, où l’entente technique qu’il a nouée avec Ballou Tabla et Manny Aparicio a déjà laissé entrevoir de belles perspectives. 

Pourtant, « on n’est vraiment qu’à 25 ou 30% de notre potentiel, prévient-il. Nous ne sommes même pas proches de notre plein potentiel sur le côté gauche. »

« Ballou, Manny et moi jouons bien ensemble, mais nous n’avons pas encore donné le meilleur, poursuit-il. On a encore besoin de plus de communication, de plus de chimie. Beaucoup de choses fonctionnent déjà, mais ça ne peut que grandir. À partir du moment où on trouvera notre zone de confort, ce sera vraiment difficile pour les autres équipes. »

L’opulence de talents offensifs à l’Atlético Ottawa devrait permettre à De Brienne de se fixer au poste d’arrière gauche, là où il a le plus d’expérience. Par le passé, à Valour, il lui est arrivé de jouer ailier, avec une certaine réussite, et si d’aventure il devait retrouver un poste plus avancé, il s’acquittera de sa tâche sans broncher. 

Il est un joueur « versatile », selon ses propres mots, même si un changement de poste nécessite quelques ajustements. « L’important pour moi est de jouer à une position pour une longue période, car je sais alors exactement ce que je dois faire. Si tu me mets dans une position et que tu m’indiques clairement ce que j’ai à faire, je vais être en mesure d’aider l’équipe”, dit-il. 

Cela ne fait aucun doute et l’Atlético devrait en tirer un grand bénéfice cette saison.