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Loïc Kwemi et Safwane Mlah à Valour : La belle histoire continue pour les anciens de CS Saint-Laurent

Safwane Mlah et Loïc Kwemi ont profité pleinement de l’exposition offerte par l’épopée du CS Saint-Laurent en Championnat canadien. Les deux joueurs offensifs ont obtenu un premier contrat professionnel au sein du Valour, à Winnipeg. Ils ont désormais l’opportunité de montrer leurs capacités au niveau professionnel. 


Le Championnat canadien a permis de chasser les doutes des clubs de la CPL sur les joueurs issus du semi-pro. Voilà, grosso modo, les bénéfices qu’ont pu tirer Loïc Kwemi et Safwane Mlah du parcours du CS Saint-Laurent.

Leur talent était connu en CPL, bien sûr. Mais étaient-ils en mesure d’être aussi performants face à une opposition plus coriace? C’était la question qui restait en suspens et le parcours du CS Saint-Laurent face aux Wanderers de Halifax et au Toronto FC y a répondu. 

« Ç’a été un effet domino », explique Safwane Mlah. « Ça fait quelques années que mon nom circule dans la CPL, puis il y a eu le championnat de futsal de la Concacaf, et tout de suite après le Championnat canadien. Le Championnat canadien est venu mettre un terme aux doutes que pouvaient avoir les coachs de CPL. On a pu obtenir notre chance », dit-il.

« À la suite du championnat canadien, après Toronto, les choses se sont concrétisées. Il y avait de l’intérêt des deux côtés, donc ça s’est fait très vite », dévoile Loïc Kwemi.

Le tremplin du Championnat canadien et du futsal

Pour ces joueurs, le championnat canadien a été une compétition charnière dans leur quête du professionnalisme. 

Loïc Kwemi, 27 ans, n’est pas passé par une académie. Il n’a même pas fréquenté assidûment un club stable avant le CS Saint-Laurent, qu’il a rejoint à près de 25 ans.

« Je n’avais pas joué au plus haut niveau amateur au Québec avant Saint-Laurent », dit-il. « Quand je suis allé à Saint-Laurent, j’ai voulu tenter ma chance, faire le mieux possible, me donner à chaque entraînement. Je ne jouais pas au semi-pro, mais je jouais tout le temps, que ce soit avec des amis, dans des ligues. Ç’a été important pour moi de maintenir ce rythme, de jouer, même si ce n’était pas contre les meilleurs amateurs du Québec. J’ai progressé comme ça. De 22 à 25 ans, je me suis entraîné, je me suis maintenu en forme, j’ai fait d’autres choses, en dehors du foot. Je jouais au futsal, au Sporting, et c’est là que j’ai connu Wesley Wandje (capitaine du CSSLT). Saint-Laurent montait son équipe semi-pro et il m’a parlé du projet, m’a convaincu d’y aller. À cette époque, je ne comptais même plus vraiment jouer. Finalement j’ai intégré l’équipe, et ça s’est bien passé », raconte Kwemi.

En effet : Dès sa première saison, Kwemi est élu meilleur buteur (19 buts) et meilleur joueur de PLSQ (désormais Ligue1 QC). Il confirme en 2023 en inscrivant 17 buts en championnat.

Dans le parcours des deux joueurs, le futsal a pris une part prépondérante. 

Ils ont pu y développer des aptitudes. 

« Quand tu prends l’habitude de jouer sur des petites surfaces, que ta prise de décision doit être très rapide, et que tu arrives sur un grand terrain, c’est un avantage. Tu as plus de temps. Même physiquement, le futsal m’a aidé. En salle, tu dois être très explosif, démarrer très rapidement », explique Mlah.

« On y jouait beaucoup en hiver, donc ça m’a aidé à garder le rythme et à rencontrer de futurs coéquipiers. Dès que j’ai intégré la PLFQ (Première ligue de futsal du Québec), ça a agrandi mon cercle d’amis et de bonnes personnes pour la suite », détaille Kwemi.

Ils y ont aussi rencontré Kyt Selaidopoulos, le sélectionneur de l’équipe canadienne de futsal, mais aussi l’entraîneur adjoint au Forge FC. Un sélectionneur devenu un adversaire dans la CPL, mais avec lequel les relations sont très amicales.

« Ça fait longtemps que je connais Kyt, dit Mlah. Il a toujours voulu mon bien. Quand j’ai signé, et même si on est devenu adversaire, il m’a envoyé un message, il m’a félicité et m’a même envoyé des petits conseils. »

Des défis

Loic Kwemi.

Les deux joueurs ont signé un contrat jusqu’à la fin de la saison, assorti d’une année en option. 

Ils ont donc quelques mois pour confirmer les aptitudes observées ces dernières semaines. Un élément loin d’effrayer les deux talents.

« La plus grosse différence se situe dans le rythme du jeu, ça va plus vite », explique Mlah. 

« C’est logique, car on s’entraîne tous les jours, le matin, et on ne pense qu’au foot. À Saint-Laurent, on s’entraînait le soir, car certains travaillaient, d’autres allaient à l’école », poursuit-il.

Loïc Kwemi, pour sa part, reconnait avoir « encore un peu besoin d’adaptation », après ses 26 premières minutes disputées face au Cavalry. 

« J’ai besoin de vraiment bien rentrer dans le rythme, mais pour le reste, on a montré qu’on était capable d’être compétitif avec la CPL et Toronto », dit-il.

Valour aura bien besoin des étincelles de ses deux nouveaux joueurs.

Le club point à l’avant-dernière place avec 10 points en 13 journées. Moins bonne attaque (12 buts marqués) et moins bonne défense (23 encaissés), Valour se situe à 8 points des séries à l’approche de la mi-saison.

Un autre défi pour les deux Québécois, qui pourrait, pourquoi pas, se terminer sur une qualification pour les séries. Ce serait la première du club depuis sa création.

De quoi poursuivre la belle histoire entamée à Saint-Laurent.