Arrivé au Pacific FC début juillet, Marco Dominguez vient apporter son leadership et son expérience à une équipe à la peine dans le championnat de la CPL. Il doit mettre au profit de son équipe son riche parcours et son expérience internationale pour lui permettre d’obtenir un titre en fin de saison. C’est son objectif et celui de son club.
Marco Dominguez est né à Montréal, il a été formé aux Braves d’Ahuntsic et à l’académie de l’Impact de Montréal (aujourd’hui CF Montréal), mais ce n’est qu’aujourd’hui, à 28 ans, qu’il vit sa première expérience professionnelle au Canada.
Elle se déroule bien loin de son Québec natal, sur l’île de Vancouver, au Pacific FC.
Un retour dont il est « très content », dans un environnement dont il se dit « agréablement surpris. »
« Je suis vraiment content d’être ici, le football a bien changé au Canada, dans le sens positif du terme », dit-il.
Il arrive en CPL ambitieux, fort d’un parcours qui l’a vu passer aux États-Unis, en USL, au Koweït et surtout au Guatemala, le pays de son père, dont il défend désormais les couleurs sur la scène internationale.
Car, au travers de ses 185 matchs professionnels au Guatemala, au GFC Antigua, au Deportivo Mixco et au CSD Municipal, il a remporté deux championnats et s’est fait un nom dans le pays d’Amérique centrale.
Il compte une quinzaine de sélections avec l’équipe nationale guatémaltèque, dont la dernière l’a vu se frotter à l’Argentine de Lionel Messi. Un grand souvenir malgré la défaite 4-1, quelques jours seulement avant la Copa América remportée par l’Albiceleste.
« Une expérience inoubliable » pour Marco Dominguez, qui a pu observer au plus près l’élite mondiale.
Lionel Messi « fait constamment sa prise d’infos, tourne la tête à droite, à gauche et quand il reçoit le ballon, il joue en une touche », explique-t-il. « À un moment, il m’a fait une droite-gauche… Je n’ai pas eu le choix, je lui ai attrapé le maillot », raconte-t-il dans un éclat de rire.
« Messi, c’est le patron. Avant de rentrer sur le terrain, nous étions en ligne dans le couloir, et les Argentins n’étaient pas encore là. Personne n’a avancé avant qu’il ne soit sorti du vestiaire et, ensuite, tout le monde l’a suivi », poursuit-il.
Dans ce match, Messi n’a pas été le seul joueur impressionnant. Angel Di Maria « est incroyable. In-croy-able », dit-il, admiratif. « Il est extrêmement mince, mais il est vif, rapide, technique, c’est fou », dit-il.
C’est pour ce genre d’expérience que Pacific est allé chercher le milieu défensif.
Beaucoup à faire au Pacific FC
Le Pacific n’est pas au mieux et il a besoin de caractère.
L’actuelle 6e place du Pacific FC n’est pas très enviable et elle disqualifie virtuellement l’équipe des séries éliminatoires. Une contre-performance majeure pour ce club pourtant habitué aux sommets de la CPL, mais qui ne l’empêche pas de continuer à être ambitieux.
« On veut bien finir et se qualifier pour les séries. Une fois en séries, tout peut arriver, je l’ai bien appris au Guatemala », explique Marco Dominguez.
L’objectif est clair, tant pour le club que pour son nouveau milieu de terrain: être champion.
La situation, si elle est problématique, n’est pas catastrophique. Le Pacific FC n’est pas décroché et peut encore espérer se batte pour les places d’honneurs dans la saison régulière.
La victoire dans les séries offrirait cependant le deuxième ticket pour la scène continentale. Un plateau sur lequel Marco Dominguez peut s’illustrer, afin de continuer son évolution, en MLS par exemple, où il a toujours rêvé de jouer, ou ailleurs, en Europe ou en Asie.
Jouer, être performant, s’illustrer, être vu : voici quelques-uns des objectifs qu’il s’est fixés, même si son choix de rejoindre la CPL est à la fois professionnel et personnel.
Père d’un jeune enfant, il explique avoir toujours été traité avec respect et avoir eu de bonnes conditions dans les clubs qu’il a fréquentés au Guatemala – ce qui n’est pas le cas dans tous les clubs du pays – mais il a saisi l’opportunité d’offrir un cadre de vie différent, plus calme, plus serein et plus sécuritaire pour sa petite famille.
Il l’a trouvé, comme il a trouvé, sur le terrain « un club sérieux, qui a des objectifs, qui sait ce qu’il veut. »
« Il y a de très bons joueurs, des jeunes joueurs très talentueux et un très bon staff », assure-t-il.
Pour Marco Dominguez, les problèmes actuels de son équipe sont principalement offensifs, mais le mal est ciblé.
« On a de la difficulté à mettre des buts et il manque sans doute un tout petit peu d’agressivité dans le dernier geste », explique-t-il. « Il faut être plus agressif, plus déterminé, vouloir absolument obtenir un but, une occasion, un corner, quelque chose dès qu’on en a l’opportunité », dit-il.
Comme un exemple de la “grinta” qu’il est appelé à amener à sa nouvelle équipe.