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Le Forge FC se qualifie avec autorité face au CF Montréal

Le Forge FC s’est qualifié sur la pelouse du CF Montréal à l’issue d’un match totalement maîtrisé (2-1). Malgré une interruption interminable à la mi-temps et la réaction des Montréalais en seconde période, le Forge FC n’a pas tremblé. Il file au tour suivant et c’est mérité.

« Nous sommes un club qui installons une tradition d’excellence ». C’est, en substance, ce que Bobby Smyrniotis a indiqué à l’issue du match et c’est bien l’impression que le Forge FC a laissé sur la pelouse du CF Montréal.

Sans forcer son talent, mais en étant discipliné en défense et tranchant dans ses offensives, le Forge FC s’est qualifié et il a maîtrisé son sujet.

Car il ne faut pas se tromper. Cette première qualification dans l’histoire du club face au CF Montréal n’est pas un exploit. C’est une qualification logique.

Face à un CF Montréal totalement apathique en première période, le Forge FC a appliqué la recette que les suiveurs de la CPL ont l’habitude de voir : une équipe sereine, sûre de sa force, capable d’aller très vite devant et profiter de la moindre erreur de son adversaire pour le corriger.

Bien plus motivés et volontaires en première mi-temps, les hommes de Bobby Smyrniotis ont pris les devants et rentrés au vestiaire avec une avance de deux buts. 

Les spectateurs du stade Saputo – peu nombreux et en colère – s’en sont vite aperçus.

Dès le quart d’heure de jeu, Béni Badibanga a profité d’un placement approximatif de Mathieu Choinière et de Georges Campbell pour glisser la balle à Daniel Parra, totalement seul dans la surface. Le défenseur mexicain a eu tout le loisir d’ajuster Sebastian Breza et ouvrir le score (0-1; 14e).

Outre l’état d’esprit, le Forge FC avait aussi préparé son match tactiquement.

Conscient que la défense de Montréal « jouait haut », selon Garven Metusala et « avait des faiblesses en jouant dans son dos » comme l’a mentionné Bobby Smyrniotis, le Forge FC a appliqué les consignes avec rigueur et, finalement, réussite.

Dix minutes après l’ouverture du score, Kwasi Opoku a profité d’un long ballon de Malcolm Duncan pour se présenter seul devant Sebastian Breza après avoir pris de vitesse Gabriele Corbo. 

Tromper le gardien montréalais n’a alors été qu’une simple formalité pour l’attaquant de 21 ans. Il a ouvert son compteur de but en 2024 par la même occasion (2-0; 24e).

Tout cela était fort logique, tant le Forge FC n’a laissé que des miettes au CF Montréal en première période. 

Il a fallu attendre la 45e minute pour voir une véritable opportunité de Montréal. 

Sosa, l’un des rares à montrer un peu d’envie, a obligé Kalongo à se détendre, avant que Sunusi ne l’imite quelques secondes plus tard, sans plus de réussite.

Avant? Rien. Un but hors-jeu de Yankov, une frappe de Zouhir dans les nuages, quelques centres pour les gants de Kalongo et c’est tout. 

Une deuxième mi-temps disputée

La mi-temps, qui a duré plus de 2h00 en raison d’un violent orage, a changé la physionomie du match.

Une surprise? Pas du tout. « On savait que ce serait dur », ainsi révélé Garven Metusala à l’issue du match, indiquant que l’objectif principal du second acte serait de défendre.

Bien plus agressif, le CF Montréal s’est installé dans la moitié de terrain du Forge FC, en privilégiant les ailes pour porter le danger dans la surface adverse.

Les centres de Mathieu Choinière, à droite, ou d’Ariel Lassiter, à gauche, ont plu devant les buts de Chris Kalongo.

C’est sur un corner joué en deux temps que Victor Wanyama a finalement trouvé la faille, de la tête, sur un centre de Bryce Duke (1-2; 66e).

Le roc kenyan est passé à un cheveu du doublé quelques instants plus tard sur une volée puissante, qui a finalement permis à Chris Kalongo – impeccable tout au long du match – de briller de nouveau.

Dans une fin de match à sens unique, le Forge FC n’a rien lâché et, à vrai dire, n’a jamais vraiment tremblé malgré la pression.

Le Forge FC a été la meilleure équipe sur l’ensemble des deux matchs. 

Il passe en demi-finale et c’est mérité. 

Forge est une très belle équipe. Il a prouvé ce soir à Montréal qu’il était aussi un grand club.