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Le Cavalry sort la tête haute de la Coupe des champions de la Concacaf

Quasiment éliminé après la claque reçue au match aller contre Orlando en Coupe des champions de la Concacaf (0-3), le Cavalry s’est à nouveau incliné en Floride (1-3), mais a offert une prestation bien plus aboutie. Myer Bevan a par ailleurs inscrit son nom dans l’histoire du club en marquant le premier but de son équipe en Coupe des champions de la Concacaf.

Le Cavalry est éliminé, c’est un fait. Et c’est même logique, tant Orlando a montré sur l’ensemble des deux matchs qu’il était supérieur. 

Cependant, l’essentiel pour le Cavalry était de prouver, lors de ce match retour, qu’il était à sa place dans la compétition, capable de montrer une réelle opposition à une grosse équipe de la MLS et pas seulement de se cantonner à un rôle de faire-valoir.

À ce titre, le Cavalry a réussi son pari.

Après des premières minutes assez entreprenantes, en particulier sur le côté gauche où la connexion entre Sergio Camargo et Bradley Kamdem a ouvert quelques brèches, Orlando a pris le jeu à son compte, se montrant très agressif à la récupération. 

Malgré plusieurs titulaires habituels absents, les hommes d’Oscar Pareja ont beaucoup fait circuler le ballon, fissurant ici et là le bloc d’un Cavalry discipliné.

Cette domination s’est ponctuée par quelques occasions intéressantes pour les Floridens dans la première demi-heure, mais le Cavalry a pu compter sur un Marco Carducci concentré et toujours bien placé dans les buts pour préserver le score.

Que ce soit le jeune milieu offensif Shakur Mohammed, le vif Ramiro Enrique ou l’expérimenté Felipe, tous sont tombés sur un Carducci sûr de sa force et bien aidé par une défense courageuse et accrocheuse. 

Le dernier rempart du Cavalry a également pris le meilleur sur une tentative de Luis Muriel, dans un face-à-face qui a pu faire office de tournant de la première période.

Car après avoir contenu les tentatives d’Orlando, le Cavalry a finalement retrouvé sa fougue et a terminé la période totalement décomplexé, s’offrant même quelques belles opportunités.

Charlie Trafford, totalement oublié au point de penalty, est passé à quelques centimètres de cadrer sa tentative de la tête (26’). 

Son équipe s’est ensuite installée un peu plus régulièrement dans la moitié de terrain d’Orlando, sans pour autant obtenir d’occasions franches.

Les deux équipes sont rentrées aux vestiaires sur des statistiques relativement similaires (52% de possession pour Orlando contre 48% pour le Cavalry ; 8 tirs à 4) et sur un score nul et vierge.

Une seconde période de folie

Manifestement frustré par la tournure de la première période, le coach d’Orlando, Oscar Pareja, a décidé de faire rentrer deux de ses valeurs sûres dès l’entame du second acte : Araujo et Lodeiro.

Il n’aura finalement fallu que trois minutes à Lodeiro pour ouvrir le score avec l’aide du poteau. 

Idéalement placé plein axe dans la surface, l’artiste uruguayen a trompé Carducci après une offrande de Luis Muriel, qui était allé arracher le ballon dans les pieds de Camargo quelques secondes plus tôt (1-0; 48e).

Loin d’être abasourdi par ce coup du sort, le Cavalry a au contraire montré qu’il voulait continuer à jouer, à tenter des choses, en somme, à faire bonne figure.

Tout de suite après le but, Bevan s’est illustrant en mettant Stajduhar, le gardien d’Orlando, à contribution.

C’est cependant peu après l’heure de jeu que le meilleur buteur de la CPL 2023 a finalement offert une égalisation méritée pour le Cavalry.

Bien placé à la réception d’un centre au cordeau d’Akio, le numéro 9 albertain a profité d’une intervention hasardeuse de Schlegel pour détourner le ballon vers le but, égaliser et marquer le premier but de l’histoire de son club en Coupe des champions de la Concacaf (1-1 ; 65e).

Le problème, c’est qu’au-delà de la qualité collective, Orlando dispose de joueurs dotés d’un certain talent individuel.

Parmi eux, Remiron Enrique, jeune argentin de 22 ans et fils d’Héctor Enrique, champion du monde 1986.

Peu après l’égalisation, le jeune attaquant a montré l’étendue de son talent en donnant l’avantage à son équipe d’une frappe fabuleuse aux 20 mètres, légèrement décalé sur la gauche, qui s’est logée dans la lucarne opposée de Carducci (2-1 ; 71e).

C’est ensuite l’inarrêtable Facundo Torres, déjà décisif au match aller, qui a définitivement clos le duel, en offrant le dernier but à Kyle Smith d’un centre en retrait parfait (88`). 

3-1, score final.

Le Cavalry a fait un beau match en Floride et peut sortir de la compétition la tête haute.