MENU
La recrue Aboubacar Sissoko du club HFX Wanderers revient sur son essai chez les Whitecaps

To read this in English, click here.


Trois camps d’entraînement, trois villes d’importance, trois fuseaux horaires. Aboubacar Sissoko a été fort occupé jusqu’ici en 2020, à l’approche de sa première saison chez les professionnels dans la PLC.

Le nouveau porte-couleurs du club HFX Wanderers FC a recommencé à s’entraîner en Nouvelle-Écosse, près de six mois après avoir entrepris sa phase de préparation d’avant-saison sur la côte Ouest. En janvier, Sissoko a amorcé un essai de six semaines avec les Whitecaps de Vancouver. Le diplômé de l’Université de Montréal, qui a 24 ans, a reconnu qu’il ne s’attendait pas à y rester aussi longtemps.

« Pour être bien honnête, j’étais censé rester trois jours, a fait savoir Sissoko à CanPL.ca. Chaque semaine, les entraîneurs me demandaient de revenir la semaine d’après. »

Cet essai prolongé avec les Whitecaps s’est avéré une surprise dans le cas de Sissoko, alors que le milieu de terrain né au Mali était relativement peu connu au sein de la communauté du soccer canadien. En se penchant un peu plus attentivement sur son curriculum vitae, on se met à déceler des éléments qui militent en sa faveur.

Sissoko a signé un contrat avec les Wanderers au cours de la dernière saison, mais il a initialement été sélectionné au 12e rang du Repêchage PLC-U SPORTS de 2018 par le Forge FC. Après avoir été étincelant avec l’Université de Montréal en 2019, équipe qu’il a aidée à afficher un bilan de 9-1-2, Sissoko a été nommé joueur de soccer masculin de l’année au sein des réseaux U SPORTS et du RSEQ, et il est actuellement en lice pour un prix U SPORTS du lieutenant-gouverneur en tant qu’athlète masculin de l’année, prix qui englobe tous les sports universitaires.


À LIRE AUSSI: Omar Kreim du club HFX Wanderers FC attristé par l’annulation du championnat U SPORTS


Marc Dos Santos a remarqué les exploits de Sissoko avec les Carabins. Un des plus brillants entraîneurs au Canada, le pilote des Whitecaps a trouvé que le joueur de l’Université de Montréal avait un petit quelque chose de spécial et c’est pourquoi il l’a invité au camp préparatoire.

« C’est un des meilleurs entraîneurs que j’ai jamais vus. La façon dont il communique avec ses joueurs est tellement spéciale », a déclaré Sissoko, en ajoutant que Dos Santos lui avait signifié son intérêt de s’entendre avec lui à la fin de la période des camps d’entraînement des clubs de la MLS.

« Cependant, le football étant le football, les choses peuvent changer. Le message c’était, ‘continue de jouer, continue de travailler fort et peut-être que quelque chose va changer. On te regarde. On te suit’.

« J’ai beaucoup appris en allant du réseau U SPORTS à la MLS. J’espère avoir gardé des acquis et pouvoir en faire profiter aux Wanderers. »

Après son passage à Vancouver, Sissoko a dû faire ses valises et traverser tout le pays afin de s’installer à Halifax, puis il a dû retourner chez lui, comme bien des joueurs de la PLC, quand les reports provoqués par la pandémie de la COVID-19 ont forcé la ligue à interrompre les entraînements.

Son retour à Montréal a fait en sorte qu’il s’est retrouvé dans un troisième fuseau horaire en quelques semaines pour poursuivre son programme d’entraînement. Le voilà maintenant de retour sur le terrain à Halifax, non sans avoir d’abord complété une période de deux semaines de confinement à son retour en Nouvelle-Écosse.

« Nos coéquipiers ont fait l’épicerie pour nous, a indiqué Sissoko. Ils sont pris la peine de s’occuper de ça pour nous. C’est ça l’esprit d’équipe. Ça n’a pas été difficile pour nous parce qu’on savait que nos coéquipiers étaient là pour nous. »

Sissoko, qui a eu droit à deux sélections avec l’équipe nationale des moins de 20 ans du Mali, est enchanté de pouvoir retourner sur le terrain, au moment où ses coéquipiers passent à la deuxième phase du protocole de retour à l’entraînement de la PLC, celle où 10 joueurs peuvent se retrouver sur une même surface de jeu.

« On avait commencé à quatre joueurs, a noté Sissoko. C’est une bonne chose, en fait, parce qu’après avoir été loin des terrains pendant trois mois, ce n’est pas évident de retrouver la touche.

« Tu dois travailler, travailler et travailler pour que le naturel revienne, donc le protocole à quatre joueurs représentait quelque chose de positif dans le contexte. »

Après le tourbillon qu’il a vécu ces derniers mois, alors qu’il a frayé avec des collègues de la MLS et vu pas mal de pays, Sissoko est prêt, et peut-être même soulagé, de pouvoir se concentrer exclusivement sur les Wanderers.

« Je ne pense pas aux Whitecaps en ce moment, je suis ici dans le but d’aider l’équipe à devenir meilleure », a-t-il noté.

« À mes yeux, le plus important c’est de remporter des matchs et de connaître une bonne saison ici. Soyons honnêtes, s’il y a des joueurs comme moi qui se sont ajoutés à l’équipe, c’est parce que ça n’a pas été une si grande saison (à Halifax) l’an dernier.

« Si on peut bien paraître collectivement, ce sera ensuite plus facile pour moi de briller sur le plan personnel. »