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Karl Ouimette a trouvé son bonheur à Ottawa

Karl Ouimette est très satisfait de ce qu’il découvre à Ottawa et en CPL. Plus proche de sa famille, il peut aussi compter dans la sphère professionnelle sur un public fidèle et une compétition qu’il découvre et qu’il juge intéressante.


Karl Ouimette est un homme heureux. À 31 ans, après une carrière qui l’a mené de Montréal aux Red Bulls de New York, en passant par l’Armada de Jacksonville, puis à San Francisco, avant d’arriver à Indy Eleven puis à Détroit en USL, il savoure pleinement son retour au Canada. « Je me suis attaché à ce club en très peu de temps », explique Karl Ouimette. « L’ambiance et le support des partisans sont exceptionnels. Ça rend les choses et l’attachement au maillot plus facile quand tu arrives. Tu te sens aimé. »

Il a découvert en CPL une ligue avec « des jeunes joueurs très intéressants », où « chaque équipe a son style » et où « tout est super professionnel dans l’équipement, les opérations, le support. » 

Au club, il est aussi comme un poisson dans l’eau. « C’est un club attaché à l’Atletico de Madrid, et toute l’histoire derrière ce club, ça nous plonge dans un contexte qui est vraiment plus gros. On fait vraiment partie d’une famille élargie, celle de l’Atletico. Ce côté-là est plaisant. On est parti un mois en Espagne, et là-bas, c’est vraiment incroyable. On a assisté à un match contre le FC Séville depuis la suite présidentielle, et on a pu apprécier ce qu’était réellement l’une des plus grandes ligues du monde. C’est immense et on a vu la qualité de jeu. » Avec le fort contingent francophone de l’Atletico Ottawa, le champion du monde Antoine Griezmann s’est attiré les faveurs des joueurs ontariens, reconnaît Karl Ouimette en riant.

Des objectifs dans la CPL

Ottawa ne compte que 11 points après 10 journées, pointant à la septième place du classement. Le club est à six points de la deuxième place occupée par York, qui a cependant joué deux matchs de plus. Tout reste donc possible dans un championnat serré, et l’ambition est de mise pour le club, finaliste malheureux la saison passée. « Notre but, c’est d’aller en Concacaf. Il faut donc être premier dans la ligue ou gagner les séries. Avec le format de la saison, notre objectif est d’être dans les deux premiers », assure Karl Ouimette.

Pour atteindre cet objectif, les planètes devront s’aligner prévient néanmoins le natif de Repentigny. « Cette équipe a beaucoup de potentiel, elle a les outils pour bien faire. Il y a beaucoup de jeunes joueurs, comme dans la ligue en général, et c’est important de bien les encadrer. Ceci étant dit, tu peux les encadrer autant que tu veux, il faut qu’eux-mêmes aient ensuite le déclic. Ils ont cependant les atouts pour jouer à ce niveau-là, c’est indéniable. Avec le talent qu’on a, on peut finir premier, mais ça peut aussi être plus difficile. Il faut trouver la chimie. »

Du vécu à apporter

Pour parvenir à cette plénitude collective, Karl Ouimette a un rôle particulier à jouer. Doté d’une solide expérience, il compte aussi un beau palmarès :  vainqueur du Supporters Shield de la MLS avec le Red Bull de New York, il a aussi remporté 2 fois le championnat canadien avec l’Impact de Montréal, mais aussi la NASL avec les Deltas de San Francisco. Il a joué près de 130 matchs en USL, une quarantaine en MLS et a porté 18 fois le maillot de l’équipe nationale canadienne entre 2013 et 2016. Il a aussi participé à la Gold Cup en 2015. Un parcours qui lui sert aujourd’hui à guider les jeunes pousses de son club. « Je communique sur le terrain, j’essaye de placer le monde, de donner le bon message, de traduire les consignes et de résoudre les problèmes sur le terrain pour grandir en tant qu’équipe », dit-il.

Au-delà du rôle de mentor, Karl Ouimette est aussi un joueur important, qui doit répondre aux exigences tactiques de son coach Carlos Gonzàlez. Ce dernier met un point d’honneur à ce que ses joueurs soient polyvalents en raison de certaines orientations tactiques. « On est amené à changer de position si on attaque ou si on défend. Mon rôle est donc d’être défenseur central et défenseur droit. Ça fait bien 7 ou 8 ans que je n’ai pas joué défenseur droit, mais je me remets dedans, je commence à être de plus en plus à l’aise. Je joue aussi dans l’axe droit, dans une défense à trois. Ce n’est pas une façon de jouer que j’ai beaucoup connue dans ma carrière, mais c’est intéressant. Tout le monde commence à le comprendre comme il faut », explique Karl Ouimette. 

Un effectif d’Ottawa rodé et qui utilise son plein potentiel : voilà qui rendre intéressant le reste de la saison sur les bords de la rivière des Outaouais.