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Jean-Aniel Assi confiant pour la saison et sa progression

Titulaire lors des trois premières journées de championnat, en plus d’une rencontre de Championnat canadien, Jean-Aniel Assi n’a pas tardé à s’imposer dans le XI de l’Atletico. Malgré des résultats mitigés pour le moment, il est totalement confiant dans la capacité de son équipe à réussir. Il entend également profiter de cette nouvelle année pour s’affirmer encore un peu plus dans le jeu.


S’il est encore tôt pour dire que Jean-Aniel Assi est un pilier d’Ottawa cette saison, il en prend le chemin, en ayant démarré chacune des rencontres de son équipe. Un début de saison idéal d’un point de vue personnel après une première année d’adaptation en CPL passée du côté de Calgary. Prêté par le CF Montréal, il considère que le choix de rejoindre Ottawa est le bon pour cette nouvelle année. « Le style de jeu d’Ottawa m’a convaincu, car il convenait avec mon profil, explique-t-il. Ballou-Tabla, que j’ai connu à Montréal, m’a parlé en bien de l’équipe, de son style de jeu, de l’entraîneur. À l’issue de ma saison à Calgary, mon agent m’a indiqué qu’Ottawa me voulait et c’est un projet qui m’a attiré. L’équipe est jeune et le staff veut que chaque joueur progresse. »

Après trois rencontres en CPL, Ottawa ne compte que deux points et doit encore s’ajuster. L’intersaison a en effet été marquée par plusieurs départs, comme ceux de Ballou-Tabla, de Brian Wright, d’Abdoul Sissoko ou de Drew Beckie. Une situation qui est loin d’inquiéter le joueur de 18 ans. « On a fait deux nuls et une défaite, mais dans la vie, mentalement, il faut être positif. La saison vient de commencer, l’équipe est jeune et beaucoup de joueurs sont partis cet hiver. On doit s’améliorer, mettre un peu plus de grinta pour pouvoir gagner les matchs, mais je ne suis pas inquiet. On va se battre pour montrer de quoi on est capables », assure-t-il.

Une étape formatrice à Calgary

Devenu à 16 ans et 125 jours le plus jeune joueur à disputer des minutes avec la première équipe du CF Montréal, Jean-Aniel Assi est pleinement conscient de son intérêt à enchaîner les matchs en CPL. Une étape indispensable dans sa jeune carrière, qu’il prend comme une opportunité d’affiner son jeu dans l’environnement très compétitif de la CPL, composé de plusieurs « très, très bons joueurs. »

« J’ai besoin d’expérience, de jouer et le fait de partir une deuxième année en prêt, ça va me permettre de progresser. J’ai déjà évolué en allant à Calgary, surtout d’un point de vue mental. Je commence à être bien », dit-il, avant de poursuivre : « Je prends les choses étape par étape. Je suis à Ottawa, au bon endroit, au bon moment. Après, c’est à moi de faire mes preuves, de montrer ce dont je suis capable. Même si j’ai signé très jeune, j’ai encore des trucs à apprendre et à faire. »

À ce titre, sa première année en CPL a été particulièrement formatrice. À Calgary, et à seulement 17 ans, il a évolué dans un tout nouvel environnement, loin de la maison, loin de ses repères, dans un club qui aspire à jouer chaque année les premiers rôles.

Auteur de 19 matchs et 789 minutes de jeu l’an passé, il a dû batailler pour se forger une place au milieu de certains vétérans. Il a néanmoins compris que pour être le joueur qu’il souhaite devenir, il lui fallait « être consistant » et « avoir des statistiques. » À Ottawa, la tâche ne sera pas plus simple, car le club finaliste de la dernière édition est à nouveau ambitieux et « tous les joueurs se battent pour une place. »

Pour gagner des minutes, Assi pourra compter sur ses qualités, bien sûr, mais aussi sur sa polyvalence. Formé en tant qu’ailier, il se définit aujourd’hui comme “wing-back”, piston, occupant le flanc droit d’une défense à 5. Dans cette position, il peut laisser exprimer sa puissance physique, mais aussi ses réflexes d’ailier en phase offensive.

Wanyama le mentor, Musse et Williams des adversaires coriaces

Assi, qui admet être encore en phase d’apprentissage sur certains aspects défensifs, aura l’occasion de tester ses aptitudes contre des adversaires de haut calibre. « J’ai joué avec Ali Musse à Calgary, qui est un très, très grand dribleur, et avec Mikaël Cantave. Ce sont deux bons joueurs que je connais bien », dit-il. S’il n’a pas eu l’occasion de croiser ses deux anciens compères, un autre joueur lui a tapé dans l’œil lors de leur récente confrontation : Kian Williams, du Valour FC. L’Anglais de 22 ans formé à Leicester est arrivé au début de la saison, et il est lui aussi « un bon joueur. » « Défendre sur lui a été un bon challenge », indique Assi.

Dans sa progression, Jean-Aniel Assi pourra compter sur l’apport et les conseils d’un de ses anciens coéquipiers, et non des moindres : Victor Wanyama. Le milieu défensif du CF Montréal, ancien de Tottenham notamment, est en effet toujours « un grand frère » pour Jean-Aniel Assi. « Il connaît mes qualités et il n’hésite jamais à me dire les choses. Il m’accompagne dans plein de domaines, dans les aspects positifs et négatifs. C’est un gars qui veut mon bien. Dans ma progression, il a été là, et il m’envoie encore souvent des messages, pour me demander comment ça va, comment ça se passe pour moi. On s’est connu lors de mes débuts et depuis ce temps-là, il a toujours été là pour moi », explique le joueur d’Ottawa. Ce dernier cite aussi Rudy Camacho comme un des éléments clés de son développement. « Rudy Camacho m’a beaucoup conseillé, sur ce que je devais faire en tant que défenseur, sur ce que je devais travailler. Ce sont des gens qui sont là pour toi, pour faire de ton mieux. Je suis toujours à l’écoute des gens qui ont une belle carrière, car je suis jeune, je veux progresser, et il faut avoir cette mentalité d’écouter ceux qui sont à côté de toi. Ils ont vécu, ils sont passés par ces moments-là », dit-il.

À Ottawa, plusieurs joueurs d’expérience, comme Karl Ouimette ou Maxim Tissot, pourraient être appelés à guider les jeunes pousses, participer à leur développement et les mener vers l’accomplissement de la saison attendue par tous les supporters rouge et blanc. Ces derniers forment une véritable brigade fidèle et fervente, et Jean-Aniel Assi a déjà eu l’opportunité de le constater. « Lors du dernier match, on a perdu, mais les supporters étaient là, à fond derrière nous. C’est le 12e homme », s’enthousiasme-t-il. À lui désormais de leur rendre la pareille.