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Éric Lajeunesse, l’étudiant et athlète modèle du Pacific FC

À 21 ans, Éric Lajeunesse a une double vie : celle d’un joueur professionnel dans une équipe très compétitive, mais aussi celle d’un étudiant en biologie. Une double casquette pas toujours simple à porter mais qui lui permet de jouer sur les deux tableaux et de ne rien hypothéquer de son avenir.


Titulaire sur le côté gauche de la défense depuis le début de la saison au Pacific FC, Éric Lajeunesse a disputé 6 matchs de CPL et 2 de championnat canadien, pour un total cumulé de 658 minutes. 

Un homme de base de la meilleure défense du championnat, qui n’a encaissé que 3 buts en 7 journées.

Une situation qui le ravit, bien évidemment, d’autant qu’il « ne s’attendait à rien de particulier cette saison », à titre personnel. 

« J’ai bien sûr des attentes envers moi, notamment d’évoluer à un certain niveau, mais je vis le moment présent, un match à la fois. Le plus important est de tout laisser sur le terrain, peu importe si on a un match deux jours après ou dans une semaine », dit-il.

Sélectionné au sixième rang lors du repêchage de 2023, Éric Lajeunesse a joué 522 minutes pour les Tridents pour sa première année professionnelle. 

Le natif d’Ottawa a aussi confirmé les aptitudes aperçues lors de son passage à l’Université. Il a joué un rôle déterminant aux Thunderbirds de l’Université de Colombie-Britannique, enregistrant 1 710 minutes de jeu au cours de la saison qui les a vu perdre lors de la finale contre l’Université Mount Royal. 

Un passage salvateur dans le circuit étudiant, après un passage plus difficile à l’académie des Whitecaps de Vancouver.

« Au Whitecaps de Vancouver, je n’ai pas joué mon meilleur football. J’ai eu une sorte de choc d’adaptation. C’était la première fois que je vivais seul, tellement loin de la maison. Finalement, l’Université de BC m’a offert une place et un parcours en Université a toujours été quelque chose que j’envisageais. J’y ai intégré un programme de science, de biologie et, la première saison, j’ai senti énormément de confiance cette année-là de la part du coach Mike Mosher. Ça m’a vraiment beaucoup aidé à être performant. J’ai obtenu le titre de “Rookie de l’année U-Sport” et je me suis donc présenté au repêchage. Je vivais juste le moment et je ne savais vraiment pas comment ça fonctionnait. J’ai finalement été repêché par le Pacific FC et je suis extrêmement reconnaissant de ce pont offert à travers le repêchage », dit-il.

Un contrat presque sur mesure

Titulaire d’un contrat U SPORTS, Éric Lajeunesse profite pleinement de cette entente aménagée, qui permet au joueur d’être professionnel dans la CPL, tout en préservant son éligibilité U SPORTS.

Une situation « parfaite » pour lui, qui lui permet de préserver toutes ses chances de réussite dans les deux domaines, d’autant que le club accompagne le joueur dans son cheminement.

« Bien sûr, James Merriman et Armando Sá [le coach et son adjoint] sont très impliqués là-dedans. Ils sont au courant de la situation et font partie du processus. C’est une discussion ouverte avec eux. Ils savent que l’école est importante pour moi, mais aussi que j’ai l’ambition d’avoir une carrière dans le soccer », explique-t-il.

De ce fait, à l’heure du choix, quelle sera son orientation? Pas facile à déterminer, surtout quand on a gagné sa place de titulaire dans l’une des équipes les plus compétitives de la ligue.

CFC Media Mike Sturk

« C’est une décision qui reste à prendre, explique-t-il. Pour moi, l’Université est très importante, mais je ne m’attendais pas à jouer autant et à avoir un rôle aussi important. Les fans sont incroyables avec moi, car après chaque match, ils me demandent de rester ici, de ne pas retourner à l’école. C’est une décision très importante et je n’ai pas encore décidé. »

Quelle que soit sa décision, elle n’aura rien de définitive. 

S’il devait retourner sur les bancs de l’école, il n’hypothèquerait pas ses chances de jouer au soccer. Il l’a fait l’an passé, avant de revenir au Pacific FC en début de saison.

Les aménagements universitaires facilitent aussi la transition.

« Je rentre dans ma 3e année au mois d’août. Dès que tu commences le programme, tu as 7 ans pour le compléter, donc je peux me débrouiller. Mon contrat me permet de ne pas perdre mon école si je décide de rester. Tu as toujours l’option de compléter l’école », explique-t-il.

Des performances à maintenir

En attendant l’éventuel retour sur les bancs de l’université, Éric Lajeunesse poursuit ses objectifs sportifs. Ils sont ambitieux.

« Notre façon de penser, c’est que nous pouvons gagner trois trophées dans la saison et nous voulons remporter les trois. Il n’y en a jamais un plus important que l’autre. Cette culture vient beaucoup de James et Armando, mais les joueurs créent aussi cet environnement. Sur le terrain, ce sont les joueurs qui sont les plus importants et chacun le sent », explique-t-il.

Après un début de saison quasi parfait et aucun but encaissé pendant 5 matchs, le Pacific FC vient d’enregistrer deux défaites de rang. 

Des contre-performances qui ont été assez mal vécues à l’interne, en particulier lors de la défaite face au Vancouver FC, dans le derby de la BC.

Des résultats qui coïncident aussi avec la blessure de l’un des piliers de la défense, Aly Ndom, sur le flanc pour tout le reste de la saison.

« Aly est un joueur phénoménal qui a énormément d’expérience, mais il est toujours là, toujours avec l’équipe, il nous aide », souligne Éric Lajeunesse. 

« En dehors de Thomas Meilleur-Giguère et Kunle Dada-Luke, tous nos défenseurs sont U21, donc nous avons tous beaucoup à apprendre. L’apport d’Aly, même blessé, est important. Bien sûr, il va nous manquer et cela va demander du temps pour s’ajuster, mais il faut simplement trouver notre équilibre et on va retrouver de la solidité », prévient-il.

Que peut-on finalement lui souhaiter cette année? « Je ne sais pas! Cela fait déjà huit matchs que je joue, c’est déjà plus que l’an dernier! Je veux juste continuer, tout donner pour Pacific, pour le coach qui me fait vraiment confiance, pour mes coéquipiers. Ça signifie beaucoup pour moi. Si je devais partir, je veux les laisser dans la meilleure position possible. Si je reste, je veux bien entendu aller chercher le championnat, car il n’y a aucune limite. »

Une philosophie assez claire qu’il semble vouloir appliquer dans tous les domaines.