MENU
« Écrire l’histoire » : le Forge trace la voie de la CanPL au Guatemala

To read this article in English, click here.


« Est-ce qu’un club de la Première Ligue Canadienne peut le faire encore une fois ? »

Tel était le mystère à résoudre, alors que le Forge FC se mesurait à l’Antigua GFC du Guatemala, jeudi, lors du match retour du duel de ronde préliminaire de la CONCACAF League. La troupe de Hamilton avait remporté le premier affrontement 2 à 1 au Tim Horton’s Field, d’une manière qui n’était pas sans rappeler la victoire historique du Cavalry FC sur les Whitecaps en Championnat canadien, une semaine plus tôt.

Jouer un match continental, dans l’altitude, avec un groupe de joueurs qui n’avait virtuellement pas le moindre vécu dans ce type de rendez-vous… La réponse à la question initiale tendait naturellement vers la négative.

Mais il n’en fut rien.

Si c’était loin d’être beau, c’était exactement le type de résultat que le Forge FC et son entraîneur Bobby Smyrniotis espéraient à leur toute première sortie en territoire ennemi en CONCACAF : un match-nul sans buts à l’Estadio Doroteo Guamuch Flores de Guatemala City. Résultat qui a assuré le passage du club ontarien en ronde des seize.

« C’est un jour spécial pour nous, a mentionné d’entrée de jeu Smyrniotis aux médias présents à Guatemala City. Nous voulions écrire l’histoire, pour notre ligue et pour notre organisation. »

Le but tardif de David Choinière à l’aller avait donné au Forge l’impulsion nécessaire pour entreprendre la suite avec confiance. Un score partiel de 2 à 1 donnait à Smyrniotis un coussin intéressant : un 0 à 0, ou un match-nul de 1 à 1 chez Antigua leur assurait une victoire au cumulatif.

Chose que le Forge a réussi à accomplir, avec le tout premier match nul à zéro de leur histoire, acquis grâce à un travail défensif exemplaire. La ligne arrière composée de Johnny Grant, Bertrand Owundi, Daniel Krutzen, Dominic Samuel ainsi que David Edgar, entré en cours de match, a su demeurer compacte, limitant les chances de l’équipe guatémaltèque, qui se devait de marquer pour survivre.

« Dès le début du match, nous savions qu’Antigua allait sortir fort, a assuré Smyrniotis. Nous devions respecter notre plan qui consistait à rester compacts défensivement et à se méfier des centres. Je crois que nous avons fait un très bon travail à ce niveau, en s’assurant de ne pas leur donner trop des centres de qualité. »

Les centres et les phases arrêtées ont tout de même causé quelques difficultés au Forge, particulièrement en 1ère demie. Des ballons peu commodes ont forcé le gardien Triston Henry à se commettre à plus d’une occasion, alors qu’Antigua mettait beaucoup de pression, avec une possession largement supérieure et un bloc très haut.

La défense du Forge a néanmoins su résister aux nombreuses attaques aériennes d’Antigua, privant l’équipe du Guatemala d’obtenir le genre de chance qui avait mené à son seul but dans cette série, lors du match aller.

« Nous avons été capables de bien les gérer dans les airs. Je crois que nous avons été fantastiques dans cette facette de jeu, et ça nous a aidés à tenir bon jusqu’à la fin. »

Est-ce que ça pouvait arriver une autre fois à une équipe de la CPL, dans l’altitude de l’Amérique Centrale, qui plus est ?

Les Forgerons ont prouvé que c’était possible, forts d’un blanchissage et s’assurant au passage un rendez-vous avec le géant hondurien C.D. Olimpia, en huitièmes de finale de la compétition.

« Le match d’aujourd’hui fut très difficile, a expliqué Smyrniotis. Nous savions en venant ici que ce serait dur… les conditions, l’altitude. Mais nous savions aussi que nous allions devoir nous battre pour marquer l’histoire. Ce n’était pas notre meilleur match, mais les gars ont démontré beaucoup de cœur et de caractère. »