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Cédric Toussaint : Un Québécois chez le poids lourd de la CPL

Le Québécois Cédric Toussaint s’est imposé dans le milieu du terrain du Pacific FC, leader de la CPL. Une réussite personnelle et collective qu’il doit aussi à un environnement propice à son développement et à la performance.


Certes, le club reste sur deux défaites et un nul. Il n’empêche, tout va bien pour le moment au Pacific FC. Le club de Colombie-Britannique dispose de 3 points d’avance en tête du championnat de la CPL. Il compte aussi la meilleure attaque et la meilleure défense. Du haut de ses 22 printemps, Cédric Toussaint, lui, est devenu un joueur incontournable dans le XI titulaire. Le natif de Drummondville n’a manqué qu’une poignée de rencontres, principalement en raison d’une accumulation de cartons jaunes et, quand il joue, il est systématiquement titulaire. 

Pourquoi? Car il est un pion important au milieu du terrain, entre la solide défense et les joueurs plus créatifs de l’attaque. « Je suis un milieu récupérateur, qui aime briser les lignes par le dribble ou la passe. J’aime aussi être le premier relanceur. Défensivement, je suis assez agressif. J’aime bien tacler, être dans les duels. Je préfère le jeu court quand il faut relancer, mais s’il faut jouer long, il n’y a pas de problème! », décrit-il.

De bons joueurs, un staff à ses affaires

Sa bonne situation sportive et son épanouissement sur le terrain, Cédric Toussaint la doit en partie à l’environnement au club. « J’ai vraiment trouvé une place dans cette équipe. J’ai l’impression que tout le monde me fait confiance, de mes coéquipiers au staff. Je me suis trouvé aussi en tant que joueur, j’ai trouvé ma vraie position, j’ai affiné ma façon de jouer avec les autres. La confiance que tout le monde m’accorde me permet de mieux m’exprimer. »

La réussite collective du Pacific FC est, selon Toussaint, le fruit d’une union réussie de plusieurs facteurs. C’est d’abord la composition d’un effectif compétitif, qui mêle de jeunes talents (Sellouf, Young, Baskett, Amedume…) et des joueurs plus expérimentés (Aparicio, Heard, Đidić…), dans lequel tout le monde peut faire la différence. « On a 23 joueurs qui peuvent débuter chaque match et il n’est pas rare que ce soit les remplaçants qui nous fassent gagner les matchs, explique ainsi Toussaint. C’est arrivé plusieurs fois cette saison. »

La réussite du club réside aussi dans une complémentarité dans le staff et dans les bureaux. L’ancien capitaine, Jamar Dixon, est désormais « manager du football et du développement des joueurs. » Il est ainsi à l’origine de l’effectif, qu’il a constitué avec l’entraîneur-chef, James Merriman. Ce dernier, qui vient de prolonger son contrat de 3 ans avec une option pour deux saisons supplémentaires, est l’autre pierre angulaire du club. « James est né sur l’île de Vancouver et il est très attaché au club, explique Cédric Toussaint. Il est là depuis le début de l’aventure du club il y a 5 ans avec les autres partenaires. Il a un amour profond pour ce club et se donne à 100% chaque jour. »

Merriman est secondé dans sa tâche par Armando Sá, un ancien joueur de très haut niveau qui a évolué notamment au Benfica de Lisbonne et à Villarreal. « Avoir un coach qui a côtoyé ce niveau, qui apporte cette expérience et qui a joué contre d’immenses joueurs, nous apporte forcément quelque chose. Le mix des deux est parfait », résume Cédric Toussaint, ravi de pouvoir trouver un tel environnement pour progresser et s’épanouir.

Avec une telle équipe, un tel encadrement et une première moitié de saison très réussie, Toussaint estime qu’il est là où il faut pour ouvrir son palmarès. Gagner le titre, rééditer l’exploit de 2021 où le Pacific est reparti avec la coupe, tel est « l’objectif fixé en début d’année. »

C’est avec cette ambition qu’il est arrivé au milieu de la saison 2022, en provenance de York United. Une première expérience dans le monde professionnel, où il a connu les hauts et les bas qui jalonnent une carrière. 

« J’ai découvert de bons amis à York, comme Diyaeddine Abzi et Chrisnovic N’Sa. D’être entouré par des gars un peu plus âgés, mais qui viennent de Montréal, qui connaissent la ligue, m’a fait du bien. La première année, j’ai eu pas mal de temps de jeu avec Jimmy Brennan et on est allés en play-offs. Ça s’est bien passé. La seconde année a été plus compliquée et je jouais moins. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté l’offre de Pacific quand elle est arrivée. »

« Jusqu’à ce jour, je ne le regrette pas », ajoute le joueur formé à l’Académie du CF Montréal. Si les résultats se maintiennent, il n’y aura en effet pas lieu pour lui de le regretter.