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Bradley Kamdem : Un grand voyageur s’installe dans la défense du Cavalry

À 28 ans, Bradley Kamdem a connu plusieurs équipes et plusieurs championnats. Il apporte désormais son expérience au Cavalry, une équipe ambitieuse qui correspond à ses aspirations et dans laquelle il veut tout gagner.


Le Cavalry vit un été plutôt enthousiasmant. Deuxième du championnat de la CPL, avec deux points de retard sur le Pacific FC, le club albertain, taillé pour jouer les premiers rôles, tient son rang. 

Il a cependant tissé sa toile dans le haut du classement tapi dans l’ombre, sans jamais avoir occupé la place de leader, en raison d’un début de saison un peu poussif et d’un calendrier qui a longtemps laissé le club avec des matchs en retard par rapport à ses concurrents. 

Des éléments qui n’ont jamais inquiété quiconque à Calgary. « On a un but commun, on est ensemble, on sait ce qu’on a à faire. Il y a dans le club une sorte d’ADN, un style de football, qui est clair. Le jour du match, nous savons ce que nous avons à faire, nous l’avons travaillé à l’entraînement. Même au début de la saison, quand on a eu des moments un peu plus difficiles, où on faisait des matchs nuls plutôt que de gagner les matchs, on a su persévérer. C’est aussi ça notre force », explique l’arrière gauche du Cavalry, Bradley Kamdem.

Troisième attaque de la ligue, à égalité avec le Forge FC (21 buts marqués en 15 rencontres), le Cavalry est aussi la deuxième meilleure défense avec 17 buts encaissés. 

Une efficacité défensive dans laquelle Bradley Kamdem a une bonne part. Arrivé alors que la saison avait commencé depuis quelques semaines, l’arrière gauche s’est immédiatement installé dans l’équipe-type et a pris part jusqu’à maintenant à 11 rencontres, pour 975 minutes de jeu. Il s’est encore distingué lors de la dernière rencontre face à Halifax Wanderers, en sauvant un but sur sa ligne, permettant à son équipe de l’emporter 1-0. 

Pas question cependant pour lui d’en faire une réussite strictement personnelle. « Les mecs devant défendent beaucoup. Je suis impressionné. Les attaquants pressent constamment. Quand ils défendent, ils font un travail incroyable. Ça nous aide, mais encore une fois, c’est dans l’ADN du club, où tout le monde se donne à fond », explique Bradley Kamdem.

Un coach qu’il connait bien, des objectifs assumés

La réussite du Cavalry porte aussi un nom : celui de son coach et manager général Tommy Wheeldon Jr. Un entraîneur, aux manettes du club depuis sa création il y a 5 ans, qui a inculqué à son club une identité. Il connaît aussi Bradley Kamdem de longue date. 

Arrivé à Calgary à l’adolescence après une enfance passée entre Paris et Montréal, Bradley Kamdem a connu son coach il y a près de 10 ans, en intégrant le Calgary Foothills FC, club de PDL, aujourd’hui USL League Two.

« Quand j’étais à l’Université, l’été, je revenais à Calgary et Tommy, qui entrainait l’équipe de PDL, m’avait appelé pour jouer. J’ai joué deux ans puis je me suis ensuite présenté à la draft de la MLS », explique-t-il.

Bradley Kamdem est repêché par les Rapids du Colorado en MLS, mais rejoint finalement les Rhinos de Rochester, en USL. Il réalise ensuite un petit périple à travers la USL, en passant par Fresno, Saint-Louis et la réserve d’Atlanta United, où il fréquente Pity Martinez ou Josef Martinez à l’entrainement. Il garde d’ailleurs un excellent souvenir de son passage en Géorgie. Il boucle ensuite ce périple à Malte, en première division, avant de rejoindre le Cavalry. 

Tout au long de son parcours, il ne coupe pas les liens avec Tommy Wheeldon Jr, certains joueurs sous contrat au Cavalry et, plus globalement, avec la ville de Calgary, où sa famille réside toujours. 

L’occasion de revêtir le maillot rouge et blanc s’est finalement présentée en début de saison, et bien qu’il soit heureux d’être de retour en Alberta, c’est avant tout par intérêt sportif qu’il a rejoint les rangs de l’équipe de CPL. 

Son contrat porte sur plusieurs saisons, signe que l’ambition est ancrée sur le long terme. « Mon objectif c’est de gagner avec le Cavalry, dit-il, ce serait même mon rêve. Tous les jours je me réveille, et c’est ça que je veux faire, c’est à ça que je pense. » 

En effet, quoi de mieux pour un globe-trotter que de gagner à la maison?