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Amer Didic appelé en équipe nationale

Le défenseur du FC Edmonton, Amer Didic, est le plus récent joueur de la Première Ligue Canadienne à recevoir l’appel de la sélection masculine sénior.

Mardi, Didic a été nommé dans la liste de 23 hommes de John Herdman en vue du match de la Ligue des Nations de la CONCACAF face aux États-Unis, le 15 octobre prochain, au BMO Field.

À 24 ans, Didic devient ainsi le deuxième joueur issu de la CPL à percer l’équipe nationale, suivant les traces du gardien de but du Cavalry FC, Marco Carducci, qui avait été retenu par Herdman pour la série de la Ligue des Nations contre Cuba, le mois dernier.

« Je m’étais donné pour mission d’entrer dans leur radar, et d’être sélectionné dans le programme canadien. », a expliqué le tout nouvel international.

Herdman a affirmé vouloir se servir de ce camp d’entraînement pour évaluer de plus près Didic, et qu’il s’agit également d’une opportunité pour le défenseur de continuer de bâtir sur sa présente saison avec Edmonton FC et prendre du galon.

« La chance de le voir jouer régulièrement en CPL cette année était excellente. C’est le type de plateforme et d’opportunité qu’offre cette ligue. Amer a pu en bénéficier et nous avons vu sa progression, c’est un joueur dont les caractéristiques nous plaisent. Il a un profil offensif en plus d’être très costaud dans son jeu. », a mentionné Herdman lors d’un appel-conférence avec la presse, mardi.

Herdman a admis avoir également considéré Dominick Zator pour le match contre les USA et, même s’il ne lui a pas passé de coup de fil, il est clair que le défenseur du Cavalry est dans le radar du sélectionneur.

« Zator était dans notre liste élargie et, encore, c’est un joueur qui a attiré notre attention cette année, a assuré Herdman. Nous jouons cependant avec une ligne de quatre et avec deux défenseurs centraux. Zator joue dans un trio à Calgary, et comme latéral. Il progresse et nous continuerons de le suivre.

Didic, ce défenseur central de six pieds quatre pouces, arrivé au Canada étant enfant, alors que sa famille a quitté ce territoire qui allait plus tard de venir la Bosnie Herzégovine, s’est établi en 2019 comme l’un des meilleurs arrières de la Première Ligue, sous les couleurs de l’équipe de sa ville d’adoption. Sa constance et la régularité dans son jeu ont été saluées à plus d’une reprise.

Il a déjà représenté le Canada chez les U-23, puis, en 2017, il avait été sélectionné avec l’équipe sénior pour un match amical contre la Jamaïque, sans obtenir de minutes de jeu.

« Mon objectif de percer en équipe nationale a été un facteur déterminant dans ma décision de revenir à la maison et de jouer avec le FC Edmonton, a expliqué Didic. [Cette sélection] est donc une validation, surtout quand je regarde mon parcours des dernières années, c’est très gratifiant. C’est comme ça que ça marche dans le sport et c’est comme ça que je fonctionne : il y a toujours plus à accomplir. C’est mon objectif maintenant. »

Après avoir joué son football universitaire à l’Université Baker, Didic s’est joint aux Swope Park Rangers de la USL en 2016. L’année suivante, il a signé avec le Sporting Kansas City, sans disputer la moindre minute de jeu en MLS. Il a ensuite pris la route du San Antonio FC en USL, avant de signer avec le FC Edmonton en avril dernier, tout juste avant le début de la saison inaugurale de la CPL.

Jeff Paulus, l’entraîneur des Eddies, a récemment déclaré à CanPL.ca qu’il n’avait pas le moindre doute que Didic allait être appelé tôt ou tard en équipe nationale.

« Pour moi, c’est le parfait défenseur-central moderne. Il fait 6’4’’, il est dominant dans le jeu aérien et dans les duels un contre un. Il peut aussi jouer au sol. Je n’ai jamais vu un défenseur central dans la NASL ou en CPL qui peut envoyer une longue diagonale avec la précision d’Amer Didic », a assuré Paulus.

Amer Didic (L), and Dominick Zator (R), battle for the ball. (Photo: FC Edmonton).
Amer Didic (L), and Dominick Zator (R), battle for the ball. (Photo: FC Edmonton).

La 1ère place en jeu contre les États-Unis

Le Canada est présentement au sommet du Groupe A avec six points, devant Cuba qui n’a pas le moindre point après deux duels, et les États-Unis, qui ont encore à disputer leur premier match. Après l’affrontement d’octobre au BMO Field, les voisins nord-américains se rencontreront à nouveau le 15 novembre, à Orlando. Cette série aller-retour déterminera donc fort possiblement le vainqueur du Groupe, qui avancera en finale de la Ligue des nations, l’été prochain.

Vaincre les Américains est également crucial pour le Canada (classé 75e au monde) dans l’optique d’une qualification à la Coupe du monde FIFA de 2022. En vertu des nouveaux règlements, les six équipes les mieux classées de la CONCACAF en juin 2020, avanceront au « Hex », le tournoi hexagonal qui détermine les trois places finales [3.5 places en tout] de la zone pour le mondial du Qatar.

Le Canada est présentement septième dans la zone CONCACAF, derrière le Mexique (12e), les USA (21e), le Costa Rica (43e), la Jamaïque (47e), le Honduras (67e) puis El Salvador (72e). Pour parvenir à percer le top 6 avant juin prochain et ainsi avancer au « Hex », les canadiens se doivent de remporter des matchs comme ceux face aux États-Unis, question d’amasser des précieux points et continuer de grimper au classement FIFA.

Si le Canada ne réussit pas à se qualifier pour le tournoi hexagonal, il devra prendre part à une compétition secondaire, où le gagnant affronterait ensuite l’équipe qui termine 4e du « Hex » dans une série aller-retour. Le gagnant se mesurerait ensuite une nation non-CONCACAF, dans une autre série de deux rencontres, pour une place au Qatar.

Pour maintenir vivantes ses chances de participer à la finale de la Nations League, le Canada doit donc absolument prendre des points face aux américains. Une tâche qui s’annonce compliquée, alors que les Reds n’ont pas la moindre victoire contre les États-Unis en 34 ans.

« Lorsque tu es né au Canada et tu as grandi au Canada, tu sais que cette rivalité naturelle existe, que ce soit sur le plan sportif, culturel ou dans d’autres sphères. Cette équipe n’a pas battu les USA depuis 1985. Ils sont cependant passés près de le faire et certains de mes joueurs ont été impliqués dans ces matchs […] Se mesurer à un rival comme les États-Unis et leur prendre un bon résultat est un palier que cette équipe doit passer. », a indiqué Herdman.

Le capitaine Scott Arfield est de retour dans l’alignement canadien après avoir raté les matchs contre Cuba en raison d’une blessure. Aussi de retour dans les 23 de Herdman, l’attaquant Lucas Cavallini, qui avait raté les derniers matchs en raison de la grossesse de sa conjointe.

Toujours ennuyé par une blessure, le vétéran milieu de terrain Atiba Hutchinson demeure indisponible. Herdman espère le retrouver pour le match de novembre, contre les États-Unis.

Le milieu Stephen Eustaquio a obtenu son premier appel en équipe nationale. Le gardien Milan Borjan mène au chapitre des sélections canadiennes, avec 47.

Le défenseur des Whitecaps, Doneil Henry fait partie de la liste de Herdman, malgré qu’il soit suspendu en raison du carton rouge reçu lors du deuxième match du Canada contre Cuba, le mois dernier. Herdman a justifié ce choix en invoquant les qualités de leader de Henry, ainsi que l’importance de lui donner ce temps d’entraînement précieux avec ses coéquipiers de l’équipe nationale, en vue du match retour du mois prochain, en Floride.

Carducci, Tesho Akindele, Liam Fraser, Cyle Larin, Adam Straith et David Wotherspoon faisaient partie de la liste pour les matchs contre Cuba, mais n’ont pas été retenus par Herdman cette fois.

L’équipe masculine senior est invaincue en 15 matchs (dont 10 victoires) au BMO Field. Une séquence qui est en vigueur depuis 2011.

L’ALIGNEMENT CANADIEN

Gardiens de but: Milan Borjan (Red Star Belgrade), Maxime Crépeau (Whitecaps de Vancouver) et Jayson Leutwiler (Blackburn Rovers)

Défenseurs: Derek Cornelius (Whitecaps de Vancouver), Amer Didic (FC Edmonton), Doneil Henry (Whitecaps de Vancouver), Steven Vitória (Moreirense FC), Samuel Adekugbe (Vålerenga Fotball), Juan Córdova (CD Huachipato), Richie Laryea (Toronto FC) et Kamal Miller (Orlando City)

Milieux: Scott Arfield (Glasgow Rangers), Stephen Eustáquio (Cruz Azul), Will Johnson (Orlando City), Mark-Anthony Kaye (Los Angeles FC), Jonathan Osorio (Toronto FC), Samuel Piette (Impact de Montreal) et Russell Teibert (Whitecaps de Vancouver)

Attaquants: Lucas Cavallini (Puebla FC), Jonathan David (KAA Gent), Alphonso Davies (Bayern Munich), Junior Hoilett (Cardiff City) et Liam Millar (Kilmarnock FC)