La première journée de la CPL n’a pas déçu. Le festival du Vancouver FC face à Valour; les victoires de l’Atlético Ottawa et du Pacific FC aux dépens de York United et des Wanderers de Halifax ainsi que le choc entre le Forge FC et le Cavalry, ont offert un début de saison en fanfare.

Le Forge FC a refait le coup au Cavalry

Forge malmené, Forge mené, mais Forge finalement vainqueur. C’est un refrain qui commence à être connu en CPL et le Cavalry en a encore été la victime.

Comme lors de la finale 2023, le match a longtemps été très serré, assez pauvre en occasions franches. Puis, le Cavalry a ouvert le score, avant d’être rejoint et dépassé en fin de rencontre.

Jusqu’à l’heure de jeu, les deux équipes n’ont offert que très peu d’opportunités à l’adversaire.

Certes, une déviation de la poitrine de Choinière après un beau travail de Badibanga et un centre de Borges a égayé la première période (18e), mais sans plus. 

C’est à l’heure de jeu que les choses se sont animées grâce à l’ouverture du score de Camargo. 

Le meneur de jeu qui fêtait sa 100e apparition sous le maillot du Cavalry a surgi au premier poteau sur un corner d’Ali Musse pour couper la trajectoire et lui donner une trajectoire lobée qui a trompé Kalongo (0-1; 60e).

Ce but, mérité pour Camargo, assez entreprenant tout au long de la rencontre, a cependant vite été rattrapé. Dos au mur, les cadres du Forge FC ont pris les choses en main, et notamment Tristan Borges.

À la réception d’une passe du nouveau venu Daniel Parra, Borges a pris le meilleur sur Guitiérrez et Trafford, puis a battu Carducci d’une frappe à ras de terre (1-1; 70e).

Borges, en verve pour la fin de match, a ensuite combiné avec Badibanga avant que l’attaquant belge ne donne l’avantage à son équipe d’une frappe puissante légèrement détournée (76e). 

2-1, score final. Le Forge FC a repris la saison là où il avait laissé la précédente.

L’Atlético Ottawa vainqueur de York United, mais encore en rodage

On attendait beaucoup de cet Atlético Ottawa à l’effectif renouvelé et 5 étoiles, mais le club de la capitale a montré qu’il fallait parfois un peu de temps pour que la somme de talents forme une équipe.

Cependant, malgré une certaine difficulté à prendre la mesure de son adversaire tout au long du match, les joueurs d’Ottawa ont finalement empoché les trois points, en particulier grâce à Manny Aparicio.

L’attaquant de poche a fait étalage de son talent et a offert une précieuse victoire (2-1) à sa nouvelle équipe, d’abord en égalisant d’un but de la tête plein d’opportunisme alors que son équipe peinait (1-1; 63e).

Il a ensuite réalisé un véritable festival le long de la ligne de but avant de centrer de l’extérieur du pied au second poteau pour Twardek, dont la frappe croisée a trompé Vincensini (2-1, 79e).

Cette victoire, étriquée, ne signifie pas que tout a été comme sur des roulettes pour les hommes de Carlos Gonzàlez. 

L’Atlético a en effet été fort embêtée par un collectif de York United qui a rapidement retrouvé les valeurs qui lui ont permis d’accrocher les séries l’an passé, à savoir l’abnégation, la discipline et le caractère.

Sans complexe, les joueurs de York sont rapidement rentrés dans le match et ont, à plusieurs reprises, fait passer des frissons parmi les spectateurs du TD Place.

C’est même assez logiquement qu’ils ont ouvert le score, par Austin Ricci, d’une frappe à ras de terre après une relance de poings d’Ingham directement dans ses pieds (0-1; 48e).

York pouvait espérer mieux. Il a montré qu’il pouvait par moment développer un beau football. Un mouvement de toute beauté initié par Brian Wright, prolongé d’une sublime talonnade de  Botello pour Ricci, qui a manqué le cadre de façon incompréhensible, l’illustre.

Ottawa a assuré l’essentiel et lance sa saison, mais York a montré qu’il était capable de rivaliser avec les équipes les plus ambitieuses de la ligue.

Une petite mais importante victoire pour le Pacific FC devant Halifax

Le Pacific FC, qui a perdu plusieurs éléments importants de son effectif lors de l’intersaison (Aparicio, Didic, Ongaro), avance en ce début de saison avec la volonté de rapidement trouver un nouvel équilibre collectif.

La courte victoire (1-0) face à Halifax aura le mérite de lancer sa saison positivement, même si tout n’a pas été parfait là non plus.

Cette victoire, le Pacific FC la doit à Aymen Sellouf. L’attaquant a transformé un penalty obtenu par le nouveau venu Reon Moore, trop rapide pour Julian Dunn, le nouveau défenseur central de Halifax. 

Sellouf, qui pourrait être une grande attraction cette saison après une première année intéressante en BC, a trompé, en force, Yann Fillion (1-0; 35e).

Parfois malmené par une équipe de Halifax sans complexe et toujours ambitieuse dans son jeu, le Pacific FC a pu compter sur quelques cadres – comme Ndom, convaincant pour sa première avec les Tridents – mais aussi sur l’apport de ses jeunes pousses pour préserver sa courte avance.

Outre Sellouf, auteur d’une subtile passe pour Steffen Yeates dont la frappe cadrée s’est avérée un peu trop molle pour tromper Fillion (54e), c’est le jeune gardien Emil Gazdov qui s’est illustré.

Le portier de 20 ans s’est d’abord interposé avec autorité sur une belle tentative à ras de terre de Zachary Fernandez (59e), avant de voir la tête de Timotéo frôler le cadre (60e) puis la volée de Fernandez passer au-dessus (63e).

Vainqueur sans panache, le Pacific FC retiendra avant tout les 3 points obtenus face à une équipe de Halifax qui devrait encore poser pas mal de problèmes à ses adversaires cette année.

Un feu d’artifice pour le Vancouver FC face à Valour

Le Vancouver FC n’a pas fait de détail contre Valour (4-1) dans un match complètement débridé.

D’abord surpris par le premier but en CPL de l’attaquant australien du Valour, Jordi Swibel, qui s’est élevé plus haut que Paris Gee sur un centre d’Antonoglou et qui a catapulté de la tête le ballon hors de portée d’Irving (0-1, 24e), le Vancouver FC s’est révolté et n’a laissé aucune chance à son adversaire.

Passé proche d’ouvrir le score au quart d’heure de jeu et seulement frustré par un retour in extremis d’Abdou Samaké sur sa ligne, Moses Dyer s’est rattrapé en égalisant juste avant la pause, de fort belle manière. 

Lancé en profondeur par Bitar, Diàz a offert un caviar d’une talonnade à Dyer, qui a fusillé Viscosi au point de penalty (1-1; 45e).

La cavalcade s’est poursuivie dès l’entame du second acte et le Vancouver FC a plié l’affaire en l’espace de 8 minutes. 

Paris Gee a d’abord fait étalage de la puissance de sa frappe en trompant Viscosi depuis l’angle gauche de la surface (2-1; 46e).

Paris Gee, encore lui, a ensuite trouvé Bitar, placé entre le point de penalty et l’entrée de la surface. L’international libanais s’est décalé pour se débarrasser du retour de Campbell et placer le ballon hors de portée de Viscosi, au ras du poteau (3-1; 53e).

Un peu plus handicapé par l’expulsion de Faria pour simulation (56e), Valour a fini de sombrer à 25 minutes du terme. 

Le coup de grâce est  venu du pied de David Norman. Le défenseur s’est offert une belle reprise de volée, sur une remise en retrait de la tête de Diaz à la réception d’un corner, pour donner au score une allure de correction (4-1, 67e).

Enthousiaste, le Vancouver FC a continué de pousser jusqu’à la fin du match, mais le score, lourd et logique, en est resté là. 

Prometteur pour Vancouver, déjà inquiétant pour Valour.