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Ce n’est probablement pas comme ça que Mista aurait voulu commencer son premier mandat en tant qu’entraîneur-chef.
Le pilote de 41 ans de l’Atlético Ottawa, qui s’est vu confier la tâche de bâtir une formation pour un tout nouveau club de football en plein milieu d’une pandémie, s’est retrouvé confronté à quelques obstacles au cours des derniers mois et il a dû mettre de côté, pour l’instant du moins, son rêve de disputer un match d’ouverture locale devant des gradins bondés à la Place TD.
Au cours d’une première entrevue réalisée en anglais pour le compte de CanPL.ca, l’entraîneur du club d’Ottawa s’est dit déçu à l’idée de ne pouvoir vivre un tel moment cette année, mais il a dit espérer que ce n’est que partie remise.
« Nous ne sommes pas contents parce que nous avons beaucoup de partisans. Espérons que nous pourrons les revoir le plus rapidement possible, a-t-il affirmé. Je sais que nous avons pas mal de gens qui attendent de venir nous voir au stade et qui aimeraient le faire très bientôt. »
Mista a par ailleurs donné un aperçu de la façon dont les choses se déroulent présentement au camp d’entraînement, alors que 16 joueurs sont sous contrat et que quelques autres les rejoindront bientôt.
Malheureusement, l’entraîneur a confirmé que les joueurs internationaux Bernardinho (Ghana) et Tevin Shaw (Jamaïque) sont parmi les joueurs de la PLC dont l’entrée au Canada est bloquée en raison des mesures sur les déplacements qui sont en vigueur en ce temps de pandémie, ce qui signifie qu’il est peu probable que ces deux-là pourront enfiler l’uniforme au cours de la saison 2020.
« Bernardinho et Tevin, qui sont à l’étranger, sont des joueurs très importants pour nous », a noté Mista.
En effet, les deux milieux de terrain semblaient destinés à devenir des éléments importants au sein de la formation d’Ottawa, d’autant plus que Bernardinho semblait en mesure d’occuper un poste de partant. Mais voilà que Mista doit maintenant se tourner vers le groupe de joueurs qui ont pu se présenter au camp à temps pour le début de la saison 2020 de la PLC pour y dénicher des remplaçants.
« Il nous faut un autre attaquant, et je pense que nous avons besoin d’un ailier droit parce que nous n’avons pas assez de joueurs à cette position-là », a-t-il expliqué.
Ottawa compte actuellement sur la formation la plus modeste chez les huit clubs de la PLC au chapitre du nombre de joueurs, mais quelques nouveaux venus pourraient s’ajouter. Un autre défenseur pourrait aussi s’amener, étant donné que Brandon John et Gianfranco Facchineri sont les seuls défenseurs centraux naturels qui sont sous contrat.
Malgré le contexte difficile que l’équipe vit en ce moment – le recrutement a assurément été ardu ces derniers mois -, Mista estime que la période de préparation supplémentaire pourrait s’avérer bénéfique pour les siens.
« Ça nous a donné le temps de connaître un peu mieux la ligue canadienne et ses joueurs, de gagner confiance au fur et à mesure que notre formation prend forme, a dit le pilote. Il s’agit d’une situation étrange puisque nous n’avons pu jouer ensemble, mais je n’ai aucun doute que ça fait de nous une équipe plus solide. »
Sur le plan personnel, l’ancien joueur de Valence, d’Atlético Madrid et du Toronto FC a pu profiter du temps qu’il avait à sa disposition pour trouver ses repères dans son nouveau rôle, lui qui est à la barre d’une première équipe pour la première fois après avoir dirigé des équipes juvéniles en Espagne pendant quelques années.
Bien qu’une poignée de joueurs puissent parler en espagnol, notamment le Canadien Ben Fisk, Mista a travaillé fort dans le but de se sentir plus à l’aise de converser en anglais.
« Mon anglais s’améliore petit à petit, j’ai besoin d’un peu plus de temps pour m’adapter à la langue et la culture au Canada, a-t-il dit. Nous avons des joueurs qui parlent espagnol, comme Ben et d’autres, c’est très bien pour tout le monde. Cependant j’essaie d’utiliser le moins de mots espagnols possible, je préfère parler l’anglais parce que je pense que c’est mieux comme ça. »
Heureusement pour Mista, les joueurs de sa formation parlent tous la même langue: celle du soccer.
« Je crois sincèrement que le soccer est pareil dans tous les pays. Peu importe quels sont les ingrédients qui font qu’un joueur est professionnel, c’est le niveau de compétitivité et les exigences à son propre endroit qui comptent », a-t-il avancé.
« Je suis quelqu’un qui a une équipe en laquelle j’ai de grandes attentes, et je vais aussi avoir des attentes élevées à mon endroit. »