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Le Cavalry réalise l’exploit contre Pumas et peut croire à la qualification

Le Cavalry s’est imposé face à Pumas (2-1) lors de son match aller de Coupe des champions de la Concacaf. Une toute première victoire d’un club de la CPL face à une équipe de la Liga MX dans la compétition, qui offre une réelle chance de qualification pour le club albertain.

Bien sûr, il reste un match retour à négocier, mais le Cavalry a néanmoins réalisé un exploit retentissant en s’imposant à Langford face à Pumas dans le match aller de ce premier tour de Coupe des champions de la Concafaf (2-1).

Des buts de Charlie Trafford et Tobias Warschewski ont répondu à l’ouverture de Santiago Lopez, offrant un avantage certain avant le match retour au Mexique.

Cette victoire méritée s’est dessinée en 3 actes bien distincts, dans lesquels le Cavalry a dû d’abord courber l’échine et ne pas douter, avant de parvenir à regarder son adversaire droit dans les yeux, et ensuite de lui asséner deux coups fatals.

Face à une équipe mexicaine agressive à la récupération et bien organisée offensivement, le Cavalry n’a eu d’autres choix que de défendre très bas dans la première demi-heure d’être très regroupé et de lancer des contre-attaques depuis les abords de sa propre surface.

Ce jeu d’attaque-défense a eu pour conséquence de laisser peu d’espace pour les opportunités. En dehors d’une frappe lointaine de Jay Herdman sans danger pour le gardien espagnol de Pumas, Álex Padilla, et de quelques tentatives non cadrées sur la cage de Marco Carducci, la première demie-heure n’a pas permis de beaucoup vibrer.

À mesure que les minutes ont avancé, la pression mexicaine s’est peu à peu estompée, permettant au bloc albertain de remonter. 

Cette évolution a permis au Cavalry de mettre un peu plus souvent le pied sur le ballon et de chercher la faille en profitant de la vitesse d’Ali Musse ou de la mobilité de Sergio Camargo.

Certains espaces se sont cependant ouverts entre les lignes du Cavalry et c’est précisément ce qui a permis aux Mexicains d’ouvrir le score, peu avant la pause. 

Totalement oublié par un milieu de terrain placé beaucoup trop haut, le milieu du Pumas Piero Quispe a récupéré le ballon à une trentaine de mètres du but de Carducci. Il a avancé avant d’armer une frappe que Marco Carducci a eu toutes les peines du monde à repousser… dans les pieds de Santiago Lopez. À l’affût et totalement abandonné par Nicolas Wähling, qui a oublié de défendre sur cette action, l’international U20 canadien d’origine mexicaine n’a eu aucune peine à ouvrir le score (0-1; 44e).

Une deuxième mi-temps de très haut niveau et pleine de caractère

Photo: Concacaf

Conscient qu’il avait fait mieux que de se défendre – et malgré cette ouverture du score à un moment critique – le Cavalry a débuté sa seconde période avec de très bonnes intentions.

Agressifs et entreprenants, les hommes de Tommy Wheeldon Jr ont multiplié les incursions en mettant en difficulté à plusieurs reprises la défense mexicaine et en obtenant plusieurs corners.

Sur l’un d’entre eux, tiré par Ali Musse, Charlie Trafford a surgi aux 6 mètres pour couper la trajectoire et remettre les deux équipes à égalité (1-1; 55e)

Mis en confiance par cette égalisation, le Cavalry a maintenu sa pression. Il est parvenu régulièrement à s’infiltrer dans le dernier tiers adverse dans la foulée de l’égalisation, sans pour autant porter un grand danger sur les buts de Padilla.

L’impression demeurait néanmoins prégnante : même si la tendance à laisser le ballon à l’adversaire demeurait, le Cavalry avait pris le dessus sur son adversaire et maîtrisait largement les débats dans ce deuxième acte. Il ne laissait que des miettes à son adversaire.

Quand Tobias Warschewski doubla la mise, tout n’était donc finalement que logique. Bien servi de la tête par Jay Herdman aux six mètres après une belle passe transversale d’Ali Musse, le géant allemand a réalisé un contrôle spectaculaire avant d’enchaîner une frappe en pivot qui a terminé sa course au fond des filets (2-1; 80e).

À dix minutes du terme du temps réglementaire, il n’y avait pas besoin d’avoir une longue expérience dans la voyance et les astres pour se douter que la fin du match serait particulièrement disputée. Mais le Cavalry a montré à quel point il était une équipe avec du métier. 

Bien regroupés, gagnants de précieuses secondes à la moindre occasion, parvenant à hacher le jeu avec des petites fautes bien senties, les vieux grognards comme Fraiser Aird ou Marco Carducci ont su gérer la fin de la rencontre et les 9 minutes de temps additionnel.

Le Cavalry a battu une équipe de Liga MX. C’est un grand jour pour le soccer canadien. Le Cavalry a désormais les moyens d’éliminer une équipe de Liga MX de la Coupe des champions de la Concacaf. L’exploit serait exceptionnel, car le match retour au Mexique sera bien différent, c’est une certitude. Il y a cependant un coup à jouer. Il ne reste que quelques jours à attendre : le duel est prévu pour le 13 février, à 20h ET.