En difficulté dans le championnat de la CPL, le Pacific FC a un calendrier à venir plutôt compliqué, mais qui peut, si jamais il était bien négocié, totalement relancer la franchise de la Colombie-Britannique.
Le Pacific FC n’est pas au mieux. Seulement 5e du classement de la CPL, la dernière place qualificative pour les séries, le Pacific FC est pour l’instant loin de ses standards habituels.
L’équipe de Langford n’a remporté qu’un seul de ses 8 derniers matchs et pointe à 9 longueurs du leader, l’Atlético Ottawa. Le résultat d’une « saison en montagnes russes » selon Pierre Lamothe, le milieu de terrain de l’équipe.
Au club, la situation ne fait aucun heureux. « On sait qu’on peut faire mieux et on n’est pas content de notre position au classement », pointe-t-il.
Le Pacific ne fait pourtant pas tout mal. À l’occasion du match face au Vancouver FC, les “tridents” ont eu maintes occasions. Mais ils n’ont pas su les concrétiser et ont même manqué un penalty. Résultat, ils ont perdu 2-1 à domicile. Un match qui illustre leur problème offensif.
Ils n’ont trouvé le fond des filets qu’à 11 reprises en 12 matchs. C’est la pire attaque de la ligue jusqu’à présent en 2024. Tout le contraire de l’an passé où l’équipe a marqué 42 buts en saison régulière, soit le 2e meilleur total.
« On a eu des changements offensifs par rapport à l’année dernière et beaucoup de blessures. Sans être une excuse, il a été difficile d’avoir de la constance dans l’alignement. Désormais, on espère récupérer tout le monde au plus vite pour trouver nos automatismes », explique Pierre Lamothe.
« On se crée des occasions, mais il manque le produit final. Il ne faut pas regarder seulement les attaquants, mais toute l’équipe. Les milieux offensifs, on doit en faire plus, que ce soit marquer nous-même ou mieux servir nos attaquants », poursuit-il.
Pour rebondir, le Pacific peut compter sur une base solide : ces certitudes défensives.
Le club est la meilleure défense de la CPL, alors que son renfort le plus spectaculaire dans ce secteur de jeu, Aly Ndom, s’est blessé pour la saison.
« Au niveau défensif, on a très bien commencé, même si ces derniers temps, on encaisse un peu plus », prévient Pierre Lamothe qui reconnait aussi que “la blessure d’Aly Ndom « a fait mal. »
« Il amenait du leadership et une expérience importante à l’équipe », explique-t-il.
Un calendrier difficile, mais excitant
Pour rebondir, le Pacific FC va devoir redoubler d’efforts, car son programme pour le mois de juillet est intense avec un déplacement à Ottawa, une demi-finale aller contre les Whitecaps de Vancouver, un déplacement à Hamilton pour y affronter le Forge FC et la réception de Valour.
Au sein de ce calendrier chargé, la double confrontation contre les Whitecaps de Vancouver en Championnat canadien a une saveur particulière.
Les esprits sont concentrés sur le prochain match de CPL, mais personne ne peut occulter l’excitation de jouer prochainement une telle affiche. Ceci est d’autant plus vrai que le Pacific a déjà réalisé l’exploit de sortir l’équipe de MLS de la compétition. C’était en 2021.
« On sait que ça va être un gros défi, reconnait Pierre Lamothe, et les Whitecaps, normalement, sont meilleurs que nous. On va beaucoup miser sur le match aller à domicile pour aller chercher un bon résultat. On doit se servir de l’énergie, de la foule, du fait d’avoir nos repères sur un terrain qu’on connait bien. Il faudra que tout le monde soit prêt à jouer son rôle, mais rien ne sera joué après le premier match. Il faut donc prendre un match à la fois. Il va être important d’être compact, solidaire, de ne pas laisser d’espaces, car on doit limiter les erreurs face à un tel adversaire. Ils pourraient nous les faire payer à tout moment. »
Cette saison, le Forge FC a déjà connu la réussite de sortir une équipe de MLS, le CF Montréal, sur une double confrontation. Cette réussite pourrait-elle être une inspiration pour le Pacific? Pas tant, assure Pierre Lamothe.
« Le match sera différent. Forge affronte chaque année Montréal et il a eu de bons résultats, passant proche de les battre plusieurs fois. C’est aussi une équipe qui a aussi gagné plusieurs fois la CPL, donc ils ont dû attaquer le match avec beaucoup de confiance. C’est quelque chose que nous devons faire aussi. Il faut tenter des choses, avoir confiance en nous, car on peut les surprendre », dit le milieu de terrain.
Une saison sur le terrain, mais frustrante
Pour parvenir à passer ce tour de championnat canadien et à remonter au classement dans la CPL, Pierre Lamothe répète que l’équipe aura besoin « de tout le monde. »
À titre personnel, Pierre Lamothe entend aussi faire mieux. Auteur de 10 matchs de CPL depuis le début de la saison, il a passé 560 minutes sur le terrain, en plus d’un match de championnat canadien, mais il n’a pas encore ouvert son compteur statistique.
Le point positif pour lui est cependant sa capacité à s’installer dans l’équipe.
Le joueur passé par l’Académie de l’Impact de Montréal, le CS Longueuil en Ligue1 QC, puis par les Carabins et les Wanderers de Halifax semble enfin être débarrassé des pépins qui ont gâché sa saison précédente.
Blessé au début de la saison 2023, il est revenu dans le groupe alors que l’équipe était en pleine forme. Pas simple alors pour se tailler une place.
Décidé à poursuivre sa progression et à gagner sa place, il a profité de la saison morte pour aller jouer au Vietnam, la patrie de sa mère, afin de se refaire une santé et de prendre du rythme. Une opération réussie qui lui a permis de démarrer la saison de CPL dans de bonnes dispositions.
Il veut maintenant passer la seconde et augmenter son niveau de performances.
« Je suis content de retrouver plus souvent le terrain, mais je ne suis pas satisfait de ma saison, je peux apporter plus. Comme toute l’équipe », insiste-t-il.
Le mois de juillet lui offre la possibilité de passer de la parole aux actes.